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Méconnu sur le plan floristique, ce secteur forestier abrite un peuplement maigre de chênaie sessiflore et de résineux. Une espèce végétale d’intérêt patrimonial, légalement protégée en Ile-de-France, est toutefois signalée dans cette zone : la Lobélie brûlante (PR) (Lobelia urens), hôte caractéristique des landes semi-tourbeuses acides.
Ce site revêt surtout un très grand intérêt entomologique puisqu’il constitue la seule station du Carabe enchevêtré (Carabus intricatus) sur le massif de Rambouillet. Inféodé aux vieilles forêts où il trouve suffisamment d’arbres cariés et creux sur lesquels il grimpe pour chasser la nuit, ce carabe n’est fréquent que dans les réserves biologiques de Fontainebleau et semble rarissime dans les autres forêts d’Ile-de-France. Il cohabite ici avec le Cychrus caraboide (Cychrus caraboides), hôte spécifique des futaies fermées qui affectionne exclusivement les secteurs frais et ombragés dans lesquels il chasse les gastéropodes, et avec le Silphe à quatre taches (Xylodrepa quadripunctata), espèce forestière arboricole qui se nourrit de chenilles dans le feuillage des arbres.
On y rencontre également la Grande tortue ou Vanesse de l'Orme (PR) (Nymphalis polychloros), papillon protégé en Ile-de-France. Sylvicole, cette grande espèce recherche principalement les clairières des grands massifs caducifoliés. Encore très commune au siècle dernier, la Grande tortue est devenue très rare dans notre région et ne se rencontre plus de façon régulière que dans les massifs forestiers de Rambouillet et Fontainebleau. Ses populations y sont toutefois très disséminées et toujours en très faibles densités.
La délimitation proposée se limite à la zone prospectée où des espèces déterminantes ont été observées. Au niveau cartographique, la délimitation est calée sur des chemins forestiers et sur une courbe de niveau topographique.
