Ce bassin est un bel exemple de « renaturation » depuis sa création à la fin des années 1990. Son intérêt est lié à la coexistence de plusieurs facteurs écologiques favorables :
Ø Une juxtaposition d’un milieu sec (friches prairiales) et d’un milieu humide (bassin), complémentaires pour le cycle de vie des animaux (zones de reproduction, de repos, de nourrissage)
Ø Des milieux terrestres encore « ouverts » donc ensoleillés et chauds
Ø En contact avec un massif forestier important
Ø À proximité d’une grande zone humide (étang de Saint-Quentin) jouant un rôle « source » pour plusieurs espèces
Ø Sans (encore) de dérangement humain trop important
Ce bassin est en relation écologique avec l’étang de Saint-Quentin, classé Réserve Naturelle Nationale et incluse dans le réseau NATURA 2000. En effet, la RNN de l’étang de Saint-Quentin-en-Yvelines n’est distante que de 1500m. Il est vraisemblable que plusieurs des plantes remarquables (Bidens radiata, Elatine hexandra, …) du bassin soient issues de la réserve, où elles ont des populations abondantes.
Les inventaires menés depuis 2006 ont tous révélé un intérêt très fort, que se soit en matière :
· d’insectes (exemples : Lépidoptères : 23 espèces, Orthoptères : 11 espèces, Odonates : 19 espèces, soit 22 % de la faune de France pour ce dernier groupe)
· d’oiseaux (50 espèces ont été contactées sur le site et ses abords au cours de la prospection de 2009, chiffre tout à fait significatif. La plupart d’entre elles se reproduisent sur le site où à proximité immédiate. Parmi les éléments les plus notables on retiendra la reproduction de 3 couples de Grèbes castagneux, la remarquable densité des chanteurs de Traquets pâtres, Fauvettes grisettes, Hypolaïs polyglottes et Bruants des roseaux, la présence d’espèces nicheuses peu communes en Ile-de-France telles que la Locustelle tachetée et la Linotte mélodieuse).
Sur le plan fonctionnel, le site constitue un écosystème original et en voie de disparition rapide dans ce secteur de l’Ile-de-France. Les habitats sont favorables à la présence d’autres espèces de passereaux paludicoles, nicheurs ou en halte migratoire.
· de végétaux vasculaires (3 espèces protégées régionales)
· de batraciens (belle population de Triton crêté, espèce inscrite à l’annexe 1 de la directive habitats)
Les limites de la ZNIEFF correspondent :
- au nord à la limite des terrassements lors du creusement du bassin (haut de pente), en partie déjà matérialisé par une clôture d’une zone de chantier
- à l’est par la digue portant une route goudronnée
- au sud par un chemin logeant à l’est la limite des terrassements lors du creusement du bassin puis s’en éloignant à l’ouest
- à l’ouest par la limite des terrassements lors du creusement du bassin.
Cette délimitation permet d’englober le bassin et ses pentes terrassées, les deux milieux (eau/roselière et friche prairiale + arbustes) étant complémentaires, notamment pour les insectes. Du côté ouest (forêt domaniale en ZNIEFF de type 2), la limite s’éloigne de la lisière pour ménager le passage des promeneurs et tenir compte de la ligne EDF HT ici enterrée. L’ensemble de la ZNIEFF devrait être clos en 2011 pour en préserver la tranquillité et dans le cadre d’une protection réglementaire à définir (réserve régionale ?).