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La Roche Ronde s'étend au niveau d'un rebord de plateau et d'un coteau de vallon sec, exposé globalement Nord-Est, perpendiculairement à la vallée de la Juine. Constitué par une ancienne carrière de grès, le site abrite des pelouses et ourlets sur substrat calcaire et sablo-calcaire de fort intérêt patrimonial.
9 espèces végétales déterminantes, dont une protégée au niveau national et deux au niveau régional sont présentes sur la ZNIEFF.
Les pelouses les plus riches sont celles qui se développent à la fois sur la roche, avec la Véronique couchée (Veronica prostrata subsp. Scheereri, rare), et au niveau d'affleurements de sables de Fontainebleau avec la Trinie glauque (Trinia glauca), rare et protégée régionale, et la Laîche précoce (Carex praecox, rare).
Les ourlets sont présents en mosaïque et de manière fragmentaires avec les pelouses et les secteurs de pré-bois. S'y trouvent en particulier le Limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum, rare), le Peucédan de montagne (Peucedanum oreoselinum, rare) et la Campanule à feuilles de pêcher (Campanula persicifolia, rare) que l'on trouve également en belles populations au niveau des pré-bois clairs et bordure de sentiers des pentes exposées à l'est. C'est à ce niveau qu'est observé l'Alisier de Fontainebleau (Sorbus latifolia, assez rare) protégé au niveau national.
Les pré-bois calcicoles, très clairs, sont caractérisés par la présence de l'Epipactis de Müller (Epipactis muelleri, rare). Au niveau de rochers gréseux, se trouvent encore des espèces rares, dont le Polypode intermédiaire (Polypodium interjectum), dans les stations les plus fraîches et l'Amélanchier à feuilles ovales (Amelanchier ovalis), protégé régional, dans les stations plus thermophiles.
Le site de la Roche Ronde, facilement accessible, est très fréquenté par les promeneurs, vététistes et amateurs de varappe. Les milieux les plus riches et les plus sensibles sont les plus fragilisés par le piétinement excessif, en particulier une petite pelouse située au sommet des roches. Les déchets laissés sur place, les places de feu et passages répétés des motocross et VTT banalisent considérablement la végétation. Cette surfréquentation est donc la principale menace qui pèse sur le site, associée à un envahissement de la fruticée sur le pourtour des pelouses.
La ZNIEFF se limite aux habitats les plus ouverts au niveau du plateau, ainsi qu'aux ourlets et pré-bois clairs situés au niveau des pentes fortes et accueillant des espèces déterminantes.
