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L’Espace naturel du Grand Marais est une ancienne carrière ayant bénéficié d'un réaménagement écologique avec la création d'un plan d'eau. Rétrocédé au Conservatoire des Espaces Naturels Pro-Natura Ile-de-France en 2002, ce site a pour vocation de préserver la faune et la flore mais également de sensibiliser le public à la préservation de l'environnement.
La diversité écologique du Grand Marais est maintenant bien connue car il est intégré dans le programme ROSELIERE (Réseau d’Observation des Sablières en Eau Libre à Intérêt Ecologique et Réaménagement Environnemental) de suivi de la biodiversité depuis 2003. Les suivis sont assurés par l'Association des Naturalistes de la Vallée du Loing et du massif de Fontainebleau (ANVL).
L’intérêt de cette ZNIEFF de type I est essentiellement faunistique. L’avifaune y est remarquable avec un cortège d'oiseaux de surface comme le Fuligule milouin (Aythya ferina) classé en danger sur la liste rouge d'Ile-de-France et nicheur certain sur le site presque tous les ans depuis 2007. Cette espèce est déterminante ZNIEFF de par ces populations nicheuses sur le site, les effectifs des populations hivernantes n'atteignent pas le seuil déterminant ZNIEFF de 400 individus ; le Canard souchet (Anas clypeata), classé en danger critique d'extinction en Ile-de-France est déterminant ZNIEFF pour les populations nicheuses et hivernantes (reproducteur en 2013 et une centaine d'individus observés en hiver 2014) ; ou encore la Nette rousse (Netta rufina), classée vulnérable et dont les effectifs sont en augmentation en Bassée depuis quelques années.
Plusieurs espèces bénéficient aussi de la tranquillité des berges exondées pour nicher comme des espèces limicoles avec le Petit gravelot (Charadrius dubius), le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), classées vulnérables sur la liste rouge d'Ile-de-France, ou encore des colonies de Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus), Mouette mélanocéphale (Ichthyaetus melanocephalus) et Sterne pierregarin (Sterna hirundo). La Sterne naine (Sternula albifrons) profite aussi du site pour nicher, elle a été notée nicheuse probable en 2012 (déterminante ZNIEFF).
Le site est aussi bordé de roselières, de phragmitaies et de zones boisées qui accueillent des espèces de passereaux comme par exemple le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) classé en danger sur la liste rouge d'Ile-de-France.
Enfin, le site naturel du Grand Marais constitue une halte migratoire pour beaucoup d'espèces migratrices comme la Guifette noire (Chlidonias niger), les Sarcelles d'été (Anas querquedula) et d'hiver (Anas crecca), les espèces de Chevaliers, la Grande aigrette (Ardea alba) ou encore le Crabier chevelu (Ardeola ralloides).
Pour les autres groupes faunistiques, une dizaine d’espèces d'insectes sont déterminantes ZNIEFF parmi lesquelles la Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa) qui est très localisée en Ile-de-France. Avec la régression de son habitat préférentiel (prairies humides), cette espèce est aujourd’hui menacée dans la région.
Le Crapaud calamite (Bufo calamita) colonise fréquemment les jeunes carrières réaménagées qui présentent des milieux pionniers qui lui sont favorables. Sa présence sur le site diminue avec une évolution naturelle propice à la végétalisation.
Six espèces de chauve-souris ont aussi été contactées en chasse au dessus du plan d'eau mais sans pouvoir prouver l'autochtonie des espèces.
Le site du Grand Marais est régulièrement entretenu pour maintenir les habitats en bon état, éviter l'embroussaillement et la fermeture des milieux. Ces actions de gestion et d’entretien permettent l’expression d’une diversité écologique et attirent au fil des ans de nouvelles espèces, comme la Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) observée pour la première fois en 2013.
Des animations naturalistes, organisées par l'ANVL, permettent la découverte de cet espace naturel remraquable.
