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La ZNIEFF des prairies d'Hampigny et de Montmorency est située dans une zone basse de la vallée de la Voire entre les deux communes ; elle couvre plus de 220 hectares et est incluse dans la vaste ZNIEFF de type II du Bassin de la Voire. Les prés et les bois alluviaux de type aulnaie-frênaie se partagent le territoire. La végétation prairiale est très diversifiée en fonction de l'inondation ou du traitement : prairies de fauche dérivant de l'Arrhenatherion, autrefois plus répandues, aujourd'hui de plus en plus patûrées, prairies humides à oenanthe fistuleuse (Bromion racemosi, Oenanthion fistulosae), groupements inondables à pâturin des marais, glycéraies et cariçaies marécageuses à laîches des renards. La flore stabilisée depuis des siècles par la fauche, renferme de nombreuses espèces rares ou protégées : deux espèces bénéficient d'une protection nationale, la gratiole officinale (en très forte régression régionale et disparue de nombreuses localités) et la renoncule à feuilles d'ophioglosse (bord de mare au sud-ouest du viilage de Villeret, à la limite d'Hampigny), très éloignée de son aire principale de répartition, de même que le trèfle de Micheli, découvert sur le site en 1998 par B. Didier (également en limite d'aire absolue). Quatre espèces sont protégées au niveau régional : la germandrée des marais, l'inule des fleuves (en régresson considérable et très menacée), l'oenanthe moyenne (importante régression et très menacée) et le pâturin des marais. La plupart est inscrite sur la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne en compagnie de l'ophioglosse et de la stellaire des marais également présents sur le site. Les oiseaux, en liaison avec le lac du Der et l'étang de la Horre y font souvent une halte, s'y reproduisent (râle des genêts, chouette chevêche, tous deux étant inscrits sur la liste rouge des oiseaux menacés en Champagne-Ardenne) ou s'y nourissent (grue cendrée, vanneau huppé, etc.). Le site fait partie de la zone Ramsar (Etangs de Champagne humide), de la ZICO CA 05 (lac du Der-Chantecoq et étangs latéraux) et a été proposée dans le cadre de la directive Habitats. La zone est en bon état mais menacée par la culture du maïs pour les prairies et par la populiculture pour les boisements alluviaux. Toutefois une grande partie de la zone est gérée en OGAFE (fauche tardive).
Les limites correspondent à celles des prairies floristiquement et faunistiquement les plus riches (avec quelques boisements enclavés).
