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La ZNIEFF dite de l'étang de Bérulle (appelé aujourd'hui étang de la Passée) est située à la source et sur une partie du cours du ruisseau de la Richolle, dans le Bois des Potées. Elle fait partie de la ZICO CA 01 du plateau ardennais.
Le site est constitué par une tourbière à sphaignes (association relevant du Sphagnion magellanici, inscrit sur la liste rouge des Habitats de Champagne-Ardenne) avec le comaret, la violette des marais, le rossolis à feuilles rondes, la linaigrette engainante et la linaigrette à feuilles étroites, la canneberge (sur les touradons de polytric), une cariçaie à laîche en ampoule et au niveau de la zone nouvellement rattachée à la ZNIEFF, une boulaie à sphaignes (inscrite sur la liste rouge régionale), à polytric et à molinie, une phragmitaie forestière à sphaignes avec un peuplement dense de prêle des bois et les rives à sphaignes du ruisseau de la Richolle avec de beaux peuplements à polystic des montagnes.
L'étang possède une végétation amphibie intéressante de potamot à feuilles de renouée, nénuphar blanc et jonc couché.
insi, les conditions écologiques particulières de ce type de milieu sur sol acide et au microclimat froid et humide ont permis à certaines espèces végétales rares, protégées et/ou inscrites sur la liste rouge des végétaux menacés en Champagne-Ardenne de subsister : certaines ont une répartition boréale (rossolis à feuilles rondes, prêle des bois, linaigrette engainante...) ou atlantique (bruyère à quatre angles) et plusieurs sont en limite d'aire de répartition ou à aire disjointe . On peut citer ici le rossolis intermédiaire, disparu lors de l'incendie de 1976 et jamais revu depuis.
L'entomofaune est bien diversifiée et possède 14 espèces inscrites sur les listes rouges régionales dont le nacré de la canneberge (originaire de Scandinavie) protégé en France depuis 1993. Ce papillon figure également dans le livre rouge de la faune menacée en France (dans la catégorie "en cours d'extinction").
Les autres espèces rares sont des libellules : sympétrum noir et sympétrum jaune d'or, leucorrhine douteuse, libellule fauve, aeschne isocèle, aeschne des joncs, aeschne printanière et grande aeschne, leste dryade, cordulégastre annelé, cordulie métallique, cordulie arctique et cordulie à deux taches (grande espèce spectulaire).
Les batraciens sont également bien représentés, on peut citer ici la salamandre tachetée (inscrite sur la liste rouge régionale), le crapaud commun, les grenouilles rousse et agile.
On peut y rencontrer également la vipère péliade, partiellement protégée depuis 1993, en régression partout en France, inscrite à l'annexe III de la convention de Berne, dans le livre rouge de la faune menacée en France et inscrite, avec la coronelle lisse, sur la liste rouge des reptiles de Champagne-Ardenne.
La faune avienne est bien représentée avec une centaine d'espèces recensée, dont une dizaine appartenant à la liste rouge des oiseaux de Champagne-Ardenne, comme par exemple l'engoulevent d'Europe qui nichent dans la tourbière, la gélinotte des bois, en limite d'aire (nicheur très rare et en régression), la bécassine des marais (nicheur très rare en voie de disparition), la bécasse des bois (nicheur peu commun), la sarcelle d'été, la pie-grièche grise et la pie-grièche écorcheur, le tarier d'Europe, etc.
Le site est actuellement protégé au titre de Réserve Biologique Domaniale en raison de son intérêt floristique et faunistique (convention passée entre le Ministère de l'Environnement et l'ONF) et géré par ce dernier. La zone est en bon état et possède de bonnes potentialités biologiques.
Les limites de la ZNIEFFsuivent les limites naturelles de la zone la plus riche.
