ZNIEFF 210020205
HAUTE VALLEE DE LA SUEURRE DE CONSIGNY A LONCHAMP ET THOL-LES-MILLIERES

(n° regional: 00000670)

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La ZNIEFF de la haute vallée de la Sueurre, d'une superficie d'environ 250 hectares, est située sur les communes de Consigny, Longchamp, Milières, Clefmont et Thil-les-Millières. Elle est incluse dans la ZICO CA 10 de la directive Oiseau. Elle est constituée par la vallée de la Sueurre (ruisseau intermittent) et ses principaux vallons secondaires (la Grande Combe, Combe du Grand Puits, Combe la Roche, Combe Vertot, Combe des Tachons). Elle comprend surtout des boisements (60% de la superficie totale) et des prairies (le tiers de la ZNIEFF). Plus localement se remarquent de belles végétations de fougères sur rochers, des milieux marécageux à hautes herbes et des plantations récentes.

Les types forestiers entrent dans quatre grandes catégories : la hêtraie- chênaie neutrophile et la chênaie-charmaie calcicole qui dominent, plus localement, l'érablière à scolopendre, la chênaie-érablaie de fond de combe et la hêtraie calcicole thermophile.

La hêtraie-chênaie neutrophile est constituée par le hêtre qui domine, accompagné par le chêne sessile, le charme, l'érable champêtre. La strate arbustive est bien diversifiée, avec le cornouiller sanguin, le fusain d'Europe, le troène, la viorne lantane... Dans le tapis herbacé, on rencontre l'aspérule odorante, le millet diffus, le lamier jaune, l'anémone des bois, la mélique penchée, la pulmonaire à fleurs sombres (médioeuropéenne située non loin de sa limite d'aire de répartition), la jonquille, l'orge d'Europe, la raiponce en épis, la luzule poilue, la parisette, la scrofulaire noueuse etc. Ponctuellement, une forme plus thermophile apparaît avec l'alisier blanc, le nerprun purgatif, la seslérie bleue, le dompte-venin officinal, la néottie nid d'oiseau, le calament officinal, l'hellébore fétide, la primevère officinale blanchissante (espèce subméditerranéenne, assez rare dans la région), la réglisse sauvage, la laîche glauque.

La strate arborescente de la chênaie-charmaie calcicole comprend les chênes sessiles et pédonculés, le frêne, l'érable sycomore, le charme, le noisetier ; les arbustes calcicoles sont nombreux : cornouiller sanguin, troène, camerisier à balais, fusain, viorne lantane, bois joli, aubépine monogyne, groseillier des Alpes. Le tapis herbacé est constitué par la scille à deux feuilles, la mercuriale vivace, le gouet tacheté, la campanule gantelée, la jonquille, le lierre, l'asaret d'Europe, etc.

En bas de pente et en fond de combe, la strate arborescente s'enrichit en frêne et sycomore (chênaie-érablaie) ; la strate herbacée est caractérisée par l'ail des ours, l'oxalide petite oseille, l'anémone fausse renoncule, la ficaire, l'épiaire des bois, la lathrée écailleuse, la podagraire, l'ortie royale, le lierre terrestre, la valériane herbe aux chats, la corydale solide…

Une végétation particulière riche en fougères s'est développée sur les rochers et les gros blocs éboulés. On y observe notamment le capillaire, la scolopendre, le cystoptéris fragile, le polypode intermédiaire, la cardamine impatiente, l'arabette des sables, le pâturin des bois la laitue des murailles, la moehringie à trois nervures. Localement au niveau de certains de ces éboulis apparaît l'érablière à scolopendre, avec une strate arborescente riche en frênes et en érables (sycomore, plane et champêtre) et une strate herbacée dominée par les fougères et l'ortie dioïque.

Les prairies sont fauchées ou pâturées. Elles sont riches en graminées fourragères, les plus communément rencontrées étant le fromental, le dactyle aggloméré, la houlque laineuse, le pâturin des prés, le pâturin commun, la fétuque des prés, la fétuque rouge, le chiendent, la fétuque roseau. On y rencontre également la berce sphondyle, le grand boucage, l'oseille sauvage, le salsifis des prés, le crépis bisannuel, la centaurée jacée, la knautie des champs, la renoncule âcre, le plantain lancéolé, le cirse des champs, la vesce à épis, la vesce cultivée, la gesse des prés, le gaillet blanc, le colchique des prés... Dans les secteurs les plus secs apparaissent certaines espèces des pelouses comme l'euphorbe verruqueuse, le brome dressé, le brachypode penné, la laîche glauque, la laîche tomenteuse, la petite pimprenelle, le gaillet jaune, la campanule à feuilles rondes, le lotier corniculé.

Sur le plateau, en limite de la ZNIEFF et en lisière des cultures on observe certaines messicoles comme l'aphane des champs, le miroir de vénus, la pensée des champs, le géranium découpé.

La lamproie de Planer et le chabot, inscrits tous les deux à l'annexe IV de la directive Habitats fréquentent la rivière et sont très caractéristiques des eaux claires peu polluées.

La juxtaposition de milieux très variés, boisés et prairiaux, a un effet très attractif sur la faune avienne, avec 30 espèces contactées, pour la plupart nicheuses sur le site, dont la bécasse des bois figurant sur les annexes II et III de la directive Oiseaux et la pie-grièche écorcheur inscrite sur la liste rouge des oiseaux menacés en Champagne-Ardenne.

La forêt abrite de nombreux oiseaux comme le pic vert, le pic épeiche et le pic mar, la grive musicienne et la grive draine, la sittelle torchepot, le geai des chênes, le grosbec casse-noyaux, le pouillot véloce, diverses mésanges (bleue, charbonnière, noire), la fauvette à tête noire, le pigeon ramier, la tourterelle des bois, le pinson des arbres.. On rencontre aussi dans les prairies, les milieux buissonnants ou les forêts claires le troglodyte mignon, l'accenteur mouchet, le bruant jaune, la mésange nonnette, l'étourneau sansonnet.

Les grands mammifères (sanglier, chevreuil), les carnivores (renard, hermine, fouine, blaireau, chat sauvage) fréquentent le site.

La ZNIEFF est dans un bon état général.

Comments on the delimitation

Autre : au nord, les limites de la ZNIEFF et de celle intitulée "Combes forestières du massif d'Ecot-la-Combe" sont communes.

Aiileurs, les limites suivent les contours de la vallée étroite de la Sueurre et des combes forestières latérales les plus riches et les plus caractéristiques du secteur. La végétation des plateaux est plus banale.