ZNIEFF 230000848
LE COTEAU D'HÉNOUVILLE ET LA FORÊT DE ROUMARE

(n° regional: 8516)

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La ZNIEFF de type II du Coteau d'Hénouville et de la forêt de Roumare s'étend sur 5377 ha. Elle se situe en rive droite de la Seine, en aval de Rouen, dans la boucle de Roumare.

Elle englobe vingt ZNIEFF de type I, dont deux de coteaux, quatorze en mares, trois en pelouses acides et une en hêtraie plus mare.

Sur les coteaux d'Hénouville, on trouve des pelouses calcicoles d'une vaste superficie, l’un des intérêts majeurs du site, où l'on trouve de nombreuses espèces patrimoniales végétales comme animales. Les espèces végétales observées sur le site sont entre autres l’Epipactis rouge-foncé (Epipactis atrorubens) et l’Ophrys bourdon (Ophrys fuciflora), légalement protégés en Haute Normandie, la très rare Euphraise raide (Euphrasia stricta), les rares Colchique d’automne (Colchicum autumnale) et Liondent des éboulis (Leontodon hyoseroides), la Raiponce grêle (Phyteuma orbiculare subsp. tenerum), ou encore la Céphalanthère à grandes fleurs (Cephalanthera damasonium). Les oiseaux sont bien présents avec nombre d’espèces intéressantes telles que la Chevêche d'Athéna (Athene noctua), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), ou encore le Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus). On trouve également de nombreuses espèces de lépidoptères déterminants de Znieff, dont plus d’une vingtaine d’hétérocères et une dizaine de rhopalocères ; citons entre autres le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) -protection nationale-, l’Écaille chinée (Callimorpha quadripunctaria), l’Agreste (Hipparchia semele) et la Turquoise des Globulaires (Adscita globulariae). En orthoptères, on trouve ici notamment le Criquet de la Palène (Stenobothrus lineatus) et l’OEdipode turquoise (Oedipoda caerulescens). Les hauts de versants sont constitués à Hénouville comme à Biessard de formations de hêtraies ou hêtraies-acéraies neutrophiles ou calcicoles.

La forêt de Roumare, située sur le plateau, a une surface de 3992 ha et fait partie d'un plus vaste massif de 5500 ha formant la majeure partie de la ZNIEFF de type II. Du Moyen-Âge jusqu'en 1789, la forêt de Roumare a subi de nombreuses dégradations. Depuis, elle connaît une phase de reconstitution. Les premiers résineux ont été ensemencés en 1808. Aujourd'hui, près de 40 % de la forêt de Roumare est enrésinée.

La forêt est constituée de deux plateaux séparés par la vallée de Quevillon, aux rebords présentant des pentes faibles vers le sud et l'ouest et abruptes à l'est et au nord-ouest. Ces plateaux sont modelés par quelques vallons secs. La forêt repose sur une assise crayeuse du crétacé supérieur. Des affleurements sont visibles sur les pentes et les falaises. On rencontre des formations à silex issues de l'altération de la craie. Les alluvions anciennes correspondent aux anciennes terrasses de la Seine. La géologie et la topographie du massif justifient la diversité des milieux rencontrés.

Une quarantaine de mares dont la surface varie entre 50 et 1500 m² sont réparties sur le massif dont quatorze (Znieff de type I incluses) présentent des espèces d'intérêt patrimonial telles que la rare Utriculaire citrine (Utricularia australis), la Ludwigie des marais (Ludwigia palustris) ou encore le Flûteau nageant (Luronium natans) et la renoncule langue (Ranunculus lingua) -deux espèces à protection nationale-. Ces mares sont très souvent oligotrophes. Citons aussi trois autres espèces, protégées en ex-HN : Menyanthes trifoliata, Osmunda regalis et Ophioglossum vulgatum.

Enfin, on rencontre quelques pelouses rases acides localisées sur les alluvions anciennes qui abritent un habitat déterminant (lande sèche), ainsi que plusieurs espèces déterminantes comme Pergularia rubra, Aphanes inexpectata, ou encore Vulpia bromoides, typiques de ces milieux.

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