French Version
Petit ensemble de formations prairiales permanentes et humides de grand intérêt patrimonial car ayant fortement régressé depuis au moins une décennie. Elles sont situées dans un contexte marqué par une artificialisation des milieux environnants en raison des pratiques agricoles ayant conduit à leurs banalisations (prairies amendées et réensemencées, maïsiculture).
Divers stades dynamiques de la végétation (prairies fauchées et pacagées en extensif, mégaphorbiaie, saulaie, etc.) permettent d’héberger une flore remarquable très caractéristique de ces habitats. Six espèces sont inscrites à la Liste Rouge Régionale des Plantes Menacées de Haute-Normandie, dont trois rares, la Scorsonère humble (Scorzonera humilis), la Véronique à écus (Veronica scutellata), l’Achillée sternutatoire (Achillea ptarmica) et trois assez rares, le Pigamon jaune (Thalictrum flavum), le Gaillet des fanges (Galium uliginosum) et la Prêle des
bourbiers (Equisetum fluviatile). On citera également le rare Myosotis versicolore (M. discolor) et l’assez rare Agrostide des Chiens (Agrostis canina).
Une petite mare accueille sur ses berges une partie de cette végétation remarquable mais elle est actuellement (1997) menacée par un comblement (apport de terre et de végétaux).
Sur le plan ornithologique, cette zone est très favorable pour abriter des Fauvettes paludicoles. On y rencontre notamment la Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), une espèce assez rare figurant sur la Liste Rouge des Oiseaux de Haute-Normandie)
