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Le bois de Bretizel, localisé sur la commune du Vieux-Rouen-sur-Bresle, repose sur du calcaire et de l'argile à silex. Le site est limité au Nord, à l'Est et à l'Ouest par la lisière forestière, et au Sud par la topographie du coteau exposé au Nord. Il existe à l'Ouest un vallon ayant une ambiance plus humide.
L'originalité de ce site réside a minima dans sa flore, avec une dizaine d'espèces déterminantes de Znieff recensées, dont certaines exceptionnelles pour la région.
Au Nord-Est persiste un lambeau de pelouse calcaire du mesobromion, vestige d'un ensemble autrefois beaucoup plus vaste. Cette pelouse conserve pourtant une flore caractéristique et diversifiée. Elle est accompagnée de fourrés faisant la transition avec la hêtraie calcicole. On retrouve sur le reste du secteur, et dans le vallon situé à l'Ouest, la chênaie-charmaie et la frênaie à érable sycomore. L'espèce végétale la plus remarquable est sans conteste la pyrole à feuilles rondes (Pyrola rotundifolia var. rotundifolia). Cette espèce forme une belle population, remarquable par son étendue. Elle est localisée en lisière Nord-Est du massif, près de la carrière de calcaire. Les autres espèces végétales intéressantes sont notamment la dactylorhize de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii), l'orchis militaire (Orchis militaris), le polygala du calcaire (Polygala calcarea), la céphalanthère à grandes feuilles (Cephalanthera damasonium) et la dryoptéride écailleuse (Dryopteris affinis).
La faune présente sur le site n’a pas fait l’objet d’une étude approfondie. Cependant ont été vus sur le site l'escargot de bourgogne (Helix pomatia), des traces de sangliers (Sus scrofa) et de chevreuil (Capreolus capreolus) et la grive musicienne (Turdus philomelos). L’entomofaune notamment est encore assez mal connue sur la pelouse calcaire ; une étude complémentaire sur ce groupe permettrait probablement de trouver des espèces remarquables.
Le mesobromion et la station à pyrole sont menacés par la fermeture du milieu, l'envahissement par le brachypode penné (Brachypodium pinnatum), et l'eutrophisation par apport d'engrais en provenance des cultures voisines.
Le bois est quant à lui menacé en cas de coupes à blanc ou de reboisement en essences non indigènes. Il est à noter qu'une décharge sauvage existe en bordure de route à l'Ouest du massif.
Il serait donc judicieux de réaliser une fauche de la pelouse calcicole, et de protéger celle-ci de l'eutrophisation par une bande enherbée en lisière des cultures.
Le maintien d'arbres de haut-jet et surtout l’enlèvement des déchets sont souhaitables.
