ZNIEFF 230030516
LES COTEAUX DE VILLERS ET DE ROUPIED

(n° regional: 70080000)

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Les coteaux de Villers et de Roupied se situent sur la commune d’Haudricourt et résentent une exposition Sud à Sud-Ouest. Ils se situent en contrebas du bois de la Mare du Bois tandis que des pâturages et des cultures sont présentes dans la vallée et sur le plateau. Ces coteaux comprennent des formations de pelouses calcaires parmi lesquelles se distinguent les stades à brachypode penné (Brachypodium pinnatum) et de pelouse-ourlet. Un piquetage arbustif accompagne l’apparition de fourrés tandis que s’observe également depuis la hêtraie le développement d’un pré-bois. La pression de pâturage un peu plus élevée sur de petits secteurs les rattache à de la prairie mésophile plus ordinaire. L’intérêt floristique du site réside dans la diversité des plantes caractéristiques observées depuis la pelouse jusqu’au pré-bois. Sur les pelouses calcaires, les végétaux les plus remarquables comprennent le polygala du calcaire (Polygala calcarea), la gymnadenie moucheron (Gymnadenia conopsea), la chlore perfoliée (Blackstonia perfoliata), l’hélianthème nummulaire (Helianthemum nummularium), la campanule agglomérée (Campanula glomerata) et aussi l’aspérule à l’esquinancie (Asperula cynanchica), la dactylorhize de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii) et la parnassie des marais (Parnassia palustris). Cette dernière plante s’observe le plus souvent dans des prairies humides mais également sur certains coteaux plus calcaréo-marneux de Haute-Normandie.

Sur les secteurs d’ourlet et de lisière de bois, l’intérêt botanique est encore élevé avec la présence de la céphalanthère à grandes fleurs (Cephalanthera damasonium), du séséli libanotide (Seseli libanotis) ainsi que des épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine) et de Müller (Epipactis muelleri), de l'épiaire des Alpes (Stachys alpina) et du sucepin (Monotropa hypopitys ssp. hypogea var. piligera). Sur les coteaux, deux reptiles assez communs dans ces milieux ont déjà été rencontrés. Il s’agit du lézard vivipare (Lacerta vivipara) et de l’orvet (Anguis fragilis). Le site n’a pas fait l’objet d’inventaires spécifiques pour la faune mais les pelouses calcaires sont des milieux abritant une entomofaune diversifiée et intéressante notamment en lépidoptères et orthoptères. Les fourrés et la proximité de zones boisées sont pour leur part plus propices à l’avifaune et aux mammifères. Les pelouses calcaires se font envahir par les grandes graminées sociales telles que le brachypode penné et montre une tendance forte à la fermeture suite au développement des fourrés et la progression du boisement depuis la forêt en haut et sur la partie centrale des coteaux.

Pour limiter cette dynamique et maintenir la diversité des formations végétales et de leur faune associée, quelques coupes de débroussaillage et fauche d’entretien sont à recommander avec le maintien d’un pâturage de type extensif sur les milieux ouverts.

La bande boisée est intéressante à préserver car elle fait office de barrière naturelle contre le ruissellement et limite les effets des infiltrations en provenance des cultures sur le plateau.

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