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Le coteau calcaire de Bellevue, situé sur la commune de la Londinières, est exposé Ouest. Il est limité par des champs en culture et un bois en haut de pente et par une prairie mésophile en contre bas. L’intérêt biologique du site provient du fait qu’il persiste une flore et une faune caractéristique ayant un caractère patrimonial. Le site est bien visible de la route D920 et garde un aspect paysager indéniable.
Le principal habitat est une pelouse calcicole du mesobromion. Cependant celle-ci est envahie par le brachypode penné (Brachypodium pinnatum) et les fourrés à Prunellier (Prunus spinosa). De même le pré-bois commence sa progression sur la pelouse.
Les espèces végétales les plus remarquables sont l’orchis militaire (Orchis militaris), l’épipactis rouge-brun (Epipactis atrorubens) protégé régionalement et la parnassie des marais (Parnassia palustris) ainsi qu’un cortège diversifié d’espèces calcicoles comprenant l'aspérule à l'esquinancie (Asperula cynanchica), la chlore perfoliée (Blackstonia perfoliata), la gymnadénie moucheron (Gymnadenia conopsea), l'hélianthème nummulaire (Helianthemum nummularium), l'orchis pourpre (Orchis purpurea), la platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha), la succise des prés (Succisa pratensis), la véronique germandrée (Veronica teucrium).
La faune présente sur le site n’a pas fait l’objet d’une étude approfondie. Cependant un chevreuil (Capreolus capreolus), un lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) ont été observés, ainsi que de nombreux papillons dont des zygénidés et des lycénidés. C’est pourquoi une étude complémentaire permettrait sûrement de trouver d’autres espèces remarquables.
Même si les espèces intéressantes sont encore présentes sur le site, leurs populations ont sérieusement régressé depuis la première description du site en 1996. En effet la colonisation par le brachypode penné entraîne la disparition ou la régression des populations d'autres espèces calcicoles. Il est nécessaire d'établir une coupe d’une partie des buissons et un pâturage extensif pour conserver la richesse du milieu. Il est à noter que la superficie de la zone a régressé à cause cette fois d’une intensification du pâturage au Sud.
