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Les étangs de l'Epinay se situent dans la vallée de la Valmont, juste en amont de Fécamp. C'est un ensemble d'anciennes ballastières, situées de part et d'autre de la Valmont, qui ont retrouvé une grande naturalité depuis l'abandon de l'extraction de granulats. Même voués partiellement aux loisirs, à la chasse et à la pêche, ces étangs sont finalement très peu perturbés par l'homme, et la faune et la flore y sont très diversifiées.
L'intérêt des étangs de l'Epinay est avant tout ornithologique. En effet, il s'agit d'un des rares sites d'accueil pour les oiseaux aquatiques à l'intérieur du Pays de Caux. C'est un lieu de nidification pour le grèbe castagneux (Tachybaptis ruficollis) (plusieurs couples), le cygne tuberculé (Cygnus olor), le canard colvert (Anas platyrhynchos), la foulque macroule (Fulica atra) et la poule d'eau (Gallinula chloropus) et sans doute aussi pour le martin pêcheur (Alcedo atthis) qui est très régulièrement observé. La bouscarle de Cetti (Cettia cetti), le grand cormoran (Phalacrocorax carbo), le héron cendré (Ardea cinerea) et depuis peu également l'aigrette garzette (Egretta garzetta) y sont présents toute l'année.
En période de migration, on peut y observer occasionnellement le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) ou la cigogne noire (Ciconia nigra), et régulièrement, en partie aussi en hivernage, le chevalier cul-blanc (Tringa ochropus), les fuligules milouin et morillon (Athya ferina et A. fuligula).
La rivière Valmont est réputée pour la remontée de truites de mer (Salmo trutta trutta) jusque vers Ganzeville, elle accueille le chabot (Cottus gobio), la lamproie de Planer (Lampetrus planeri) et la lamproie fluviatile (Lampetrus fluviatilis), trois espèces listées en annexe 2 de la Directive Habitats, et qui indiquent toutes un cours d'eau de grande qualité. Quant aux espèces végétales, la Valmont abrite aussi de beaux herbiers à zannichellie des marais (Zannichellia palustris). Les prairies autour des étangs, actuellement en voie de devenir des mégaphorbiaies ont une végétation riche et diversifiée avec diverses laîches, reine des prés (Filipendula ulmaria), populage des marais (Caltha palustris), iris jaune (Iris pseudacorus), menthe aquatique (Mentha aquatica), et notamment les prêles des marais (Equisetum palustre) et des bourbiers (Equisetum fluviatile).
Une nouvelle route traverse depuis peu les prairies humides en limite aval de la zone, avec le risque de voir apparaître bientôt de nouvelles zones d'activités aux dépens des dernières prairies hygrophiles diversifiées du secteur ! Le boisement des prairies par des saules est également à surveiller.
