ZNIEFF 230030827
LE BON MARAIS

(n° regional: 85310000)

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Le site du Bon Marais se situe dans la partie basse en rive gauche de la Seine sur la commune de Grand-Couronne qui est au sud et en aval de Rouen. C’est une enclave de nature moins fortement perturbée qui se trouve dans un contexte de zone industrielle en cours de développement à la place de grandes cultures ou de friches. Il s’est installé dans la zone sud-ouest à côté du site des jardins potagers de fortune.

Dans le périmètre retenu, les principaux habitats rencontrés sont une friche héliophile, de petites zones de roselières à baldingère faux-roseau (Phalaris arundinacea) et des fourrées où se développent le buddleja (Buddleja davidii), quelques saules blancs (Salix alba) et bouleau verruqueux (Betula pendula). La microtopographie du site favorise l’existence de petites mares temporaires.

L’intérêt majeur du site est lié à la présence du crapaud calamite (Bufo calamita), espèce d’amphibiens rare et pionnière. En effet, il fréquente les milieux ouverts encore peu végétalisés tels que les sablières ou les gravières par exemple. Les mares et ornières du site servent alors de site de reproduction.

Concernant l’entomofaune, les zones de friches près du talus routier sont bien exposées et cela a permit à deux espèces assez rares dans la région de milieux plutôt thermophiles de s’y installer. Il s’agit d’une sauterelle, le phanéroptère falqué (Phaneroptera falcata) et de la mante religieuse (Mantis religiosa).

Sur les zones de roselière, la flore comprend les joncs aggloméré (Juncus conglomeratus) et glauque (Juncus inflexus), le lycope d’Europe (Lycopus europaeus) et la salicaire (Lythrum salicaria). Sur les friches, le cortège floristique se compose entre autres de l’armoise commune (Artemisia vulgaris), du cabaret des oiseaux (Dipsacus fullonum), du cirse des champs (Cirsium arvense) et de l’eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum). Signalons également deux espèces non indigènes qui colonisent les milieux pionniers et les friches ; il s’agit de l’aster lancéolé (Aster lanceolatus) et du conyze du Canada (Conyza canadensis).

Le devenir du site est suspendu aux éventuels projets d’aménagements ou d’extension des activités industrielles ou bien encore à l’extension anarchique des jardins potagers. Ajoutons qu’en l’absence de toute action, la zone évoluera vers la fermeture par enfrichement, embrousaillement et développement des fourrés.

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