French Version
Le périmètre de la ZNIEFF est calé sur les chemins au plus près des espèces remarquables ou sur la zone de rupture de pente lorsque ces derniers sont absents. A l'Ouest, la limite est calée sur les lisières arborées. La ZNIEFF englobe les pelouses en bas de versant et la carrière localisée au Nord.
Ce vallon, long de 4 km, est floristiquement remarquable surtout sur son flanc exposé au Sud, plus pentu et non cultivé. Le bas de pente ainsi que la carrière d’aval conservent des formations de lisières et de pelouses linéaires de qualité. Le boisement de pente correspond à des peuplements calcicoles en bas de pente, surmontés par la chênaie acidiphile.
La zone la plus riche se localise au Nord de la ZNIEFF, au lieu-dit «les Vaux». Il s'agit d'une ancienne carrière, de grande surface, qui comporte un important front de taille (20 à 30 m). Ce dernier regroupe, sur la frange, une végétation liée aux pelouses calcicoles.
Ces pelouses hébergent l'Épipactis brun rouge (Epipactis atrorubens), une orchidée peu commune et protégée au niveau régional, peu abondante sur ce site. Elles accueillent également le Séséli des montagnes (Seseli montanum) et l'Orobanche sanglante (Orobanche gracilis), respectivement rare et assez rare et, tous deux, déterminants ZNIEFF.
Sur les marges de ces pelouses, la végétation évolue rapidement vers les ourlets thermophiles et le boisement. C'est à ce niveau que sont recensées, en faibles effectifs, l'Astragale à feuilles de réglisse (Astragalus glycyphyllos), le Silène penché (Silene nutans) et l'Épiaire des Alpes (Stachys alpina), respectivement rare, assez rare et peu commune et, tous trois, déterminants ZNIEFF. La Garance voyageuse (Rubia peregrina), assez rare et déterminante ZNIEFF, est quant à elle plus fréquente au sein de ces ourlets.
Lorsque la craie disparaît, la Pulmonaire à longues feuilles (Pulmonaria longifolia) s'exprime alors. Cette plante, considérée comme assez rare et déterminante ZNIEFF, se développe sur des surfaces restreintes.
Au Sud de ce site, au lieu-dit «les Tournioles», subsistent plusieurs pelouses, parfois relictuelles. Ces sites regroupent plusieurs stations de Digitale jaune (Digitalis lutea), peu commune et déterminante ZNIEFF. Quelques pieds d'Ophrys frelon (Ophrys fuciflora) s'observent çà et là. Cette orchidée, considérée comme assez rare et déterminante ZNIEFF, est protégée au niveau régional.
Une station d'Oeillet velu (Dianthus armeria), rare et déterminante ZNIEFF, s'observe sur le coteau d'exposition Ouest, au nord de la Route Alain.
Au sud de la ZNIEFF, au lieu-dit «Carrefour Nicole», au sein d'une zone d'excavation, se trouve une station d'Euphorbe douce (Euphorbia dulcis), plante considérée comme assez rare et déterminante ZNIEFF.
En ce qui concerne la faune, quelques espèces remarquables profitent de la diversité des milieux présents.
La plus remarquable est le Lézard vert (Lacerta bilineata). Cette espèce fréquente les secteurs broussailleux ensoleillés comportant des espaces à végétation rase. On la trouve aussi en bordure des chemins et des murets. Le remembrement et la circulation automobile, entre autres, ont fragilisé les populations. Ce lézard est rare en Haute-Normandie où il se cantonne à certaines lisières et coteaux bien exposés au soleil. Il figure en annexe IV de la directive «Habitats» et il est déterminant ZNIEFF dans la région.
Une autre espèce de reptile est aussi présente : la Vipère péliade (Vipera berus). Ce serpent affectionne les secteurs où alternent les espaces dénudés, comme des pierriers et murets, et les pelouses et les buissons denses. Quoique non déterminante, cette vipère indique que les habitats occupés sont exempts d'une gestion contraignante de type agriculture intensive, ou entretien des bords de chemins avec gyrobroyages fréquents.
Pour les insectes, notons la présence du Lucane Cerf-volant (Lucanus cervus). Ce gros coléoptère vit dans les bois de feuillus, surtout de chênes. De plus en plus menacées par la sylviculture intensive, et d’une manière générale par l’élimination des vieux arbres, les populations de lucanes diminuent, en particulier dans le tiers Nord de la France. Cette espèce non déterminante est citée en annexe II de la directive «Habitats».
