ZNIEFF 230031073
LA CÔTE DE FOURGES

(n° regional: 83260006)

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Cette zone présente deux entités distinctes. Un versant exposé à l'est avec une plantation d'Orme (Ulmus minor) où l’on observe quelques arbustes comme le Fusain d’Europe (Euonymus europaeus) et le Buis toujours vert (Buxus sempervirens). La strate herbacée dense, est dominée par la Mercuriale vivace (Mercurialis perennis) accompagnée de l’ Alliaire officinale (Alliaria petiolata), la Benoîte commune (Geum urbanum), l’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) et d’espèces plus nitrophiles comme l’Ortie dioïque (Urtica dioica). Le principal atout de ce secteur est la présence d'une belle station de Sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum), espèce rare en Haute-Normandie. Ce bois abrite également une belle blaireautière. Le secteur exposé au sud, est principalement intéressant pour ses lisières et la chênaie-charmaie à Chêne rouvre (Quercus robur) et à Chêne pubescent (Quercus pubescens), ce dernier étant assez rare. Quelques pieds d'Iris fétide (Iris foetidissima) se développent au sein de ce bois, cette liliacée peu commune est déterminante. Sur une petite bande de quelques mètres entre les bois et les cultures adjacentes, s'observent diverses pionnières rares comme le Bugle Petit pin (Ajuga chamaepitys), la Cotonnière pyramidale (Filago pyramidata), la Germandrée botryde (Teucrium bothrys) et la Séséli des montagnes (Seseli montanum), qui sont déterminantes, et de nombreuses espèces peu communes comme le Mouron bleu (Anagallis arvensis subsp. foemina), l’Épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine), l’Hélianthème nummulaire (Helianthemum nummularium). Cette petite zone est le reliquat d’une ancienne pelouse calcicole comme l’attestent les espèces encore présentes tel que le Lin purgatif (Linum catharticum), le Panicaut champêtre (Eryngium campestre) ou l’Origan commun (Origanum vulgare). Le Lézard vert (Lacerta bilineata), un reptile rare, trouve dans les lisières et les friches adjacentes un milieu encore favorable à son développement.

Cette zone et les espèces inféodées semblent fragiles face à l'expansion de l'agriculture et au mode de gestion des bois (coupes, plantation de résineux). La Mélitte à fleurs de mélisse (Melittis melissophyllum), espèce déterminante signalée en 2007 n'a pas été observée en 2010.

La pelouse calcicole n’est plus représentée que par une toute petite surface au dépend de la culture qui tendent à la faire disparaître. C’est donc ici un milieu en sursis qui risque de disparaître.

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