ZNIEFF 230031095
LA CÔTE DU ROULE

(n° regional: 83200004)

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A l’image de nombreuses pelouses de la vallée de la Seine, l’absence de gestion a conduit le coteau à se fermer naturellement par colonisation des ligneux et seuls quelques fragments de milieux ouverts subsistent où la flore calcicole des pelouses peut s’exprimer, avec comme espèces déterminantes la Digitale jaune (Digitalis lutea), l’Iris fétide (Iris foetidissima), l’Orobanche grêle (Orobanche gracilis), la Valériane des collines (Valeriana officinalis subsp. tenuifolia), la Garance voyageuse (Rubia peregrina) et la Campanule à feuilles de pêcher (Campanula persicifolia persicifolia persicifolia). Des données plus anciennes ont permis de noter sur la zone l’Astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus), la Fétuque marginée (Festuca marginata) et l’Hélianthème blanc (Helianthemum oelandicum subsp. incanum).

La ZNIEFF comprend également un ensemble de cavités dont une partie est classée en ZSC à l’ouest de la zone. D’autres cavités à l’est, comprises entre les RD525 et 648 hébergent des espèces déterminantes. Ce site est constitué de 2 carrières anciennement creusées pour l'exploitation de la pierre de Vernon. L'exploitation se maintient sur l'une d'elle. Une chênaie-frênaie composée du Chêne rouvre (Quercus petraea), du Frêne commun (Fraxinus excelsior) et de l'Alisier torminal (Sorbus torminalis) est installée au dessus du site. La strate herbacée est dominée par la fougère aigle (Pteridium aquilinum) avec parfois le Gaillet couché (Galium pumilum). Aux entrées des cavités, s'observent des espèces calcicoles comme la Petite linaire (Chaenorhinum minus), la Belladone (Atropa bella-donna) assez rare et la Mélique ciliée (Melica ciliata) qui est rare et déterminante. Une petite population de Lézard des murailles (Podarcis muralis) est installée aux seins de ces milieux chauds et secs. Ces cavités constituent un site d'hibernation et de reproduction pour 8 espèces de chauves-souris dont trois espèces remarquables. Les effectifs globaux hivernaux se situent entre 20 et 30 individus. Le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) est une espèce très rare et localisée en Haute-Normandie. Jusqu'à 5 individus ont été répertoriés en hiver. Il vient également s'y reproduire à l'automne. Le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) est devenu rare. Un à deux individus sont présents chaque hiver. Les effectifs de Grand Murin (Myotis myotis), sont faibles également, il est peu commun et occupe le site à l'automne et en hiver. Ces trois espèces sont inscrites à l'annexe II de la directive habitats. Les autres espèces recensées sont le Murin de Natterer (Myotis nattererii) peu commun, le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii), l'Oreillard roux (Plecotus auritus) et la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus). Les dérangements et une exploitation trop intensive de la pierre de Vernon constituent les principales menaces qui pèsent sur les chauves-souris.

Enfin, une berme de route le long de la RD313, correspondant à un talus routier, est composée d’une végétation forestière herbacée. L’originalité de ce talus provient du fait qu’il héberge deux populations de taxons déterminants : la Fétuque hétérophylle (Festuca heterophyllea) et la Raiponce en épi (Phyteuma spicatum). La mise en place d’une gestion différenciée de bord de routes permettrait de valoriser ce secteur routier.

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