Il s’agit d'une chaîne de deux étangs séparés par une digue situés à proximité direct de la RD49 à 3 kilomètres à l’est du centre bourg de Cléré-les-Pins
Les berges de l’étang au sud-est (l'Etang de la Céseraie à proprement parler) sont occupées par des gazons amphibies sur substrat minéral (rattachables à l'Hydrocotylo-Baldellion - 22.313) où l’on recense 3 espèces déterminantes : la Baldélie fausse renoncule (Baldellia ranunculoides), le Millepertuis des marais (Hypericum elodes) et le Scirpe flottant (Eleogiton fluitans). On trouve également sur cet étang des herbiers aquatiques (du Potamion graminei - 22.433) colonisés notamment par deux espèces patrimoniales : le Fluteau nageant (Luronium natans) et le Potamot à feuilles de graminées (Potamogeton gramineus).
Le Fluteau nageant (Luronium natans), espèce protégée au niveau national, subsiste en deux petites populations sur la zone. La première sur l'Etang de la Céseraie et la seconde en queue du petit étang affluent. Il s'agit d'une espèce encore bien présente en Sologne et en Brenne mais que l'on ne rencontre que sur trois communes d'Indre-et-Loire toutes situées dans la région naturelle du Bassin de Savigné. La présence du Potamot à feuilles de graminée (Potamogeton gramineus) est également intéressante car il s’agit d’une espèce non déterminante mais plutôt rare en Indre-et-Loire.
Le petit étang, au nord-ouest de l'étang de la Céseraie, est bien moins intéressant et présente des berges abruptes sans gazons amphibies notables. La présence du Fluteau nageant et la cohérence écologique ont toutefois conduit à l'inclure dans la zone.
Les deux étangs sont entourés par des plantations de Pin maritime (Pinus maritimus) et des boisements pionniers aquitano-ligériens à Chêne tauzin (Quercus pyrenaica) (rattachable au Betulo-Quercetum pyrenaicae - 41.65). Le plus beau faciès est visible sur l'île au milieu de l'étang de la Céseraie avec une sous-strate à Bruyère cendrée (Erica cinerea) et Bruyère à balais (Erica scoparia). Bien présent en Sologne et en Brenne, le Chêne tauzin est beaucoup plus rare en Indre-et-Loire où il est référencé essentiellement dans le Bassin de Savigné sur quatre communes.
Au total, ce sont donc 6 espèces déterminantes, dont une protégée, qui ont été observées entre 2003 et 2013.
D’autres espèces déterminantes étaient citées sur l’étang ou à proximité en données historiques : Cyperus michelianus (Delaunay, 1873, "étang de la Seizeraie") ;Juncus squarrosus (idem) ; Littorella uniflora (idem) ; Juncus pygmaeus (Tourlet, 1908, "la Seizeraie") ; Eleocharis ovata (Tourlet, 1908, "étang de la Seizeraie") ; Carex binervis (Tourlet, 1908, "près de la Seizeraie") ; Illecebrum verticillatum (idem).
Cet étang a donc été vraisemblablement plus intéressant dans le passé qu’il ne l’est maintenant, cependant la présence de 6 espèces végétales déterminantes, dont le Luronium, justifie son maintien en ZNIEFF.
Par ailleurs, la Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis) se reproduit au sein du périmètre (observation d'exuvies et d'émergences).
Le contour de la zone est calé sur la limite de l’étang.