French Version
Cette zone se localise au nord du bourg de Bélâbre, au pied du hameau de la Palisse.
Elle est traversée par le ruisseau de Puyrajoux, affluent de l'Anglin.
Elle est constituée d'un bas-marais alcalin, de quelques mares, riche en espèces végétales remarquables comme la Linaigrette à feuilles larges, Eriophorum latifolium, très rare dans le département. Ce marais est en train de se fermer par embroussaillement.
Cette partie marécageuse est enclavée dans une chênaie-charmaie et séparée de prairies humides par le ruisseau. L'intérêt de la Chênaie-charmaie réside en particulier dans la présence d'une belle population de Parisette à quatre feuilles, Paris quadrifolia.
Les prairies humides entretenues par la fauche abritent un cortège végétal riche et diversifié. On peut y observer plusieurs centaines d'Orchis à fleurs lâches, Orchis laxiflora. Elles hébergent le papillon Damier de la succise ainsi que 2 autres espèces déterminantes de ZNIEFF. A noter également, la présence de 4 espèces d'orthoptères déterminantes.
Le cortège d'espèces est particulièrement riche et remarquable pour le département. Les habitats sont imbriqués, connectés les uns aux autres et forment un ensemble écologiquement cohérent, relié directement au régime hydrique (tête de bassin versant).
Les principales menaces qui pèsent sur ces habitats tiennent dans :
- la modification du fonctionnement hydrique (drainage, création de plan d'eau, recalibrage du ruisseau),
- l'intensification et l’artificialisation des prairies, l'utilisation de produits phytosanitaires,
- l'enfrichement du bas-marais alcalin.
Des mentions historiques font état de l’œillet superbe (Dianthus superbus) sur la zone. Cette espèce, plutôt continentale, est considérée en l'état actuel (2012) des connaissances comme disparue de la région Centre. Il n'est toutefois pas impossible qu'il soit un jour ré-observé ici car les habitats lui sont encore favorables.
La délimitation englobe l’ensemble des milieux présents sur ce vallon qui sont organisés en mosaïque et dont le fonctionnement est dépendant du régime hydrique.
Le contour s’appuie au sud sur les limites parcellaires et des haies. Au nord dans les parties boisées, ces limites ont été définies sur photographie aérienne et ne coïncident pas avec des figurés de la carte IGN au 1/25 000e.
