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Cette zone correspond à la tête du bassin de l’Indre et de ses affluents d’amont. L’Indre (affluent de la Loire) prend sa source dans le département du Cher à Saint-Priest-la Marche. Le haut bassin versant correspond à une des parties les plus élevées de la région Centre, avec un réseau complexe de vallons plus ou moins encaissés.
L’activité agricole et l’élevage, au sein d’un paysage majoritairement bocager, caractérisent l’occupation du sol qui tend toutefois à évoluer.
Les talwegs sont émaillés de multiples sources qui alimentent les petits ruisseaux et contribuent à la présence de nombreuses zones humides, le plus souvent associées à des prairies.
La flore d’intérêt patrimonial se caractérise essentiellement par des plantes de prairies humides. C’est au niveau des suintements, parfois tourbeux, que les zones les plus riches sont observées.
C’est une zone particulièrement intéressante d’un point de vue salmonicole : la Truite fario et ses espèces accompagnatrices sont présentes en forte densité pour la région Centre. Les frayères à truites sont présentes en densité régulière, voire très fréquentes vers les zones de sources.
L’Ecrevisse à pieds blancs a été observée jusqu’en 2006 sur la Taissonne.
Une récente (2007) observation de coquilles a mis en évidence la présence potentielle de la Moule perlière (aucun individu vivant n’a été observé à ce jour). Il s’agit d’une espèce rarissime, en danger d’extinction.
Ce bassin versant abrite la plus belle population de Loutres du département (et peut-être de la région), présente sans discontinuité sur 80 % des points d’observation, sur la rivière, les ruisseaux et les étangs.
Le crapaud Sonneur à ventre jaune est présent de manière régulière. Cette espèce inféodée aux pâturages très humides ne se maintient vraiment que dans le Sud du Cher et de l’Indre.
Les arbres creux du bocage abritent le Pique-prune, coléoptère protégé et d’intérêt européen. Ils servent également de refuge pour plusieurs espèces de chauves-souris. Le Grand capricorne est également présent. Les papillons sont représentés sur le site par une dizaine d'espèces déterminantes, dont l'Azuré de la coronille (Plebejus argyrognomon), menacé en région Centre. Parmi les libellules, deux espèces déterminantes peuvent être citées plus particulièrement : le Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus) considéré comme en danger en région Centre et la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), protégée. A noter également, trois espèces d'orthoptères considérés comme en danger dans la région : le Conocéphale des roseaux (Conocephalus uncatus), le Sténobothre nain (Stenobothrus stigmaticus) et le Criquet des roseaux (Mecostethus parapleurus). La Cistude d'Europe est aussi présente sur le secteur.
Sur les plateaux, les pratiques agricoles ont tendance à s'intensifier (arrachage de haies, agrandissement de la taille des parcelles, développement des cultures, fertilisation, captage de sources, suppression des mares). Cette évolution induit une régression de l’étendue et du nombre de milieux humides et de la qualité biologique du bocage. En revanche, la part de l’élevage diminue dans les fonds de vallée avec pour conséquence l’extension de l’enfrichement des prairies humides.
Cette évolution de la mise en valeur des sols influe sur les débits (drainage, fermeture de sources, soutien d’étiage moindre), sur la productivité générale des cours d’eau (colmatage, ensoleillement) et sur leur morphodynamisme (embâcles, envasement). Cependant, la qualité actuelle du peuplement piscicole de ces ruisseaux reste bonne et fonctionnelle : libre circulation piscicole en général, lien entre les zones de reproduction et les zones de développement. La qualité du peuplement typique salmonicole est parfois perturbée par des étangs en barrage (et leurs vidanges) qui modifient la qualité de l'eau et provoquent l'introduction d'espèces d'eaux calmes.
Le contour s’appuie essentiellement sur des limites visuelles du haut bassin versant de l’Indre : chemins, routes, haies, lisières de bois.
