Cette ZNIEFF, située en Beauce, intègre les deux vallées des Mauves (Mauve Détourbe et Mauve de Fontaine), rivières très originales, façonnées depuis des siècles par l'homme et résultant d'émergences de la nappe de Beauce sur le plateau calcaire. L’alimentation en eau fraiche et limpide est ainsi régulière sur le gradient amont/aval, ce qui permet de garder cette caractéristique jusqu'à la commune de Meung-sur-Loire. C’est aujourd’hui le contexte hydroécologique qui est remarquable sur la moitié amont du bassin, et particulièrement pour la Mauve de la Détourbe et la Mauve de la Fontaine. Elles sont en connexion avec le Val de Loire, ses prairies humides, sa forêt alluviale, ses coteaux calcaires et caves à chauves-souris (hivernage principalement), et la Loire elle-même parsemée de nombreuses îles faisant partie, comme la rive nord, de la Réserve naturelle nationale de Saint-Mesmin. Elles jouent ainsi, de par cette situation, un rôle particulier comme corridor écologique sous la forme de vallées peu profondes.
On peut souligner la présence d'une population remarquable d’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) colonisant au moins 4 km du cours d'eau et semblant tout à fait fonctionnelle (observations de dizaines d'individus de toutes classes d'âges). Il s'agit sans doute de la plus importante population du Loiret, et non moins remarquable pour la région Centre-Val de Loire. De nombreuses espèces patrimoniales de poissons ont été observées sur ces rivières (Truite de rivière autochtone et en isolat génétique, Brochet, Chabot, Anguille). Toutes ces espèces (avec l’Écrevisse à pattes blanches) se reproduisent dans le même contexte, ce qui est extrêmement rare à petite échelle.
Le Campagnol amphibie est présent sur la zone de confluence avec la Loire, à quelques centaines de mètres du site, des populations peuvent potentiellement coloniser l'amont de la vallée.
La flore patrimoniale présente aujourd'hui reste limitée à quelques espèces mais on peut citer la Fougère des marais (Thelypteris palustris) et la Samole de Valerand (Samolus valerandi), toutes deux protégées en région Centre-Val de Loire. Cependant une grande quantité de données patrimoniales historiques indique la présence dans le passé de zones tourbeuses alcalines très riches pour la flore.
Les limites de cette zone, tracées avec l'aide des orthophotoplans de 2013, s'appuient sur les deux vallées et leurs coteaux majoritairement boisés. Les zones anthropisées et les cultures ont été autant que possible exclues à l'aide des orthophotoplans.