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Situé dans un vallon du bocage d’Assigny (18), au coeur du Pays-Fort, le site des Cressouennes est une prairie méso-hygrophile longiligne, peu modifiée depuis plus de 70 ans et en très bon état de conservation. Ce type d’habitat calcicole relictuel, maintenu ouvert par une fauche annuelle tardive, tend à disparaître dans la région. Celui-ci s’avère avant tout remarquable pour sa flore, notamment ses exceptionnelles populations d’orchidées (Anacamptis laxiflora, Dactylorhiza majalis). Dans les secteurs les plus humides, le site permet d’observer 6 autres espèces déterminantes hygrophiles, parmi lesquelles des Apiacées (Oenanthe peucedanifolia, Thysselinum palustre, Trocdaris verticillatum), des Asteracées (Cirsium dissectum) et des Cyperacées peu communes (Carex nigra, Carex tomentosa). La partie la plus à l’ouest du site est traversée par un petit ruisseau autour duquel pousse une importante mégaphorbiaie.
Du point de vue de la faune, la prairie présente un intérêt entomologique certain, en particulier pour sa belle population de Damier de la Succise (Euphydryas aurinia). Le Cuivré des Marais (Lycaena dispar) a également été observé en marge du site, ce dernier se reproduisant probablement dans les secteurs riches en Rumex. En été, les Orthoptères trouvent dans ce milieu des conditions très favorables, leurs effectifs présentant alors des densités rarement observées. Parmi eux, on signalera Mecostethus parapleurus, en limite nord de répartition, et l’omniprésence de Stethophyma grossum. Enfin, quelques espèces xérophiles évoluent dans les secteurs périphériques les plus secs, qui s’apparentent par endroits à une pelouse calcicole thermophile (Colias alfacariensis, Poecilus kugelanii).
