ZNIEFF 250006505
VALLEES DE LA SEULLES DE LA MUE ET DE LA THUE

(n° regional: 00220000)

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Cet ensemble regroupe trois vallées enserrées dans des coteaux calcaires plus ou moins boisés, et dont les fonds, marécageux, sont traversés par des cours d'eau assez rapides. Cette juxtaposition de milieux est à l'origine de la valeur écologique de cette zone.

A proximité de la mer, ces micro-vallées sinueuses offrent par ailleurs un intérêt paysager et un patrimoine architectural de qualité (site inscrit et nombreux monuments historiques).

FLORE

La diversité des milieux rencontrés induit une grande diversité d'espèces végétales parmi lesquelles quelques espèces rares et/ou protégées au niveau national (**) ou régional (*).

Les zones humides de la basse-vallée sont notamment favorables à l'Azolla fausse-fougère (Azolla filiculoides), au Flûteau rampant (Baldellia repens), au Scirpe à une écaille (Eleocharis uniglumis), au Jonc des chaisiers glauque (Scirpus tabernaemontani), au Troscart des marais (Triglochin palustris), à la petite Lentille d'eau sans racine (Wolffia arrhiza), à la Renoncule divariquée (Ranunculus circinatus), à la Berle érigée (Berula erecta)...

Sur les pelouses calcicoles, évoluent la Seslérie bleue (Sesleria caerulea*), l'Alisier de Fontainebleau (Sorbus latifolia**), le Céraiste visqueux (Cerastium pumilum), la Gentiane des marais (Gentianella uliginosa**), l'Epiaire droite (Stachys recta), la Spirée filipendule (Filipendula vulgaris*), le Spiranthe d'automne (Spiranthes spiralis), le Brome variable (Bromus commutatus), l'Orchis de fuchs (Dactylorhiza fuchsii)...

FAUNE

Les relevés entomologiques réalisés ont permis de recenser quelques espèces intéressantes telles le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) dans les prairies humides et le Criquet des mouillères (Euchorthippus declivus) sur les coteaux calcaires. De nombreuses libellules dont deux espèces rares, le Leste brun (Sympecma fusca) et l'Agrion nain (Ishnura pumilio), ont été recensées.

La richesse des eaux douces, principalement la Mue, rivière non polluée, présente des groupements des eaux douces (flore et faune) très préservés. Ce cours d'eau est très intéressant pour ses populations de salmonidés.

La basse-vallée de la Seulles constitue par ailleurs une zone propice au frai du Brochet (Esox lucius) lors des débordements hivernaux.

La diversité des milieux qui composent cette zone est favorable à une avifaune variée.

Les fonds de vallées humides où canaux, mares, mégaphorbiaies et prairies humides composent le biotope, sont fréquentés par les Rousserolles verderolle (Acrocephalus palustris) et effarvatte (A. scirpaceus), le Martin-pêcheur (Alcedo atthis), la Sarcelle d'été (Anas querquedula), la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti), le petit Gravelot (Charadrius dubius), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), la Locustelle tachetée (Locustella naevia), les Bergeronnettes des ruisseaux (Motacilla cinerea) et flavéole (M. flava flavissima), le Râle d'eau (Rallus aquaticus), le Grèbe huppé (Podiceps cristatus)...

Les coteaux à tendance calcaire, parfois occupés par de petits bois ou des friches, sont le domaine de prédilection du Faucon hobereau (Falco subbuteo), de la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), du Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), du Rouge-queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), de la Fauvette babillarde (Sylvia curruca)...

Signalons que les sablières d'Esquay-sur-Seulles renferment une colonie fluctuante d'Hirondelles de rivage (Riparia riparia).

La vallée de la Mue renferme plusieurs cavités souterraines occupées par plusieurs espèces de chiroptères.

Comments on the delimitation

Habitats de vallée en inter-relation (marais, prairies humides, pelouses calcicoles...) renfermant des espèces animales et végétales d'intérêt patrimonial et limités en périphérie par des secteurs fortement anthropisés (grandes cultures, urbanisation).