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Les landes de Vauville offrent un paysage de collines entrecoupées de vallons dont le fond est toujours occupé par des ruisseaux en très bon état écologique prenant leur source au niveau de résurgences. Le principal d'entre eux, dénommé "ruisseau de la grande vallée", constitue une référence régionale en matière de peuplements hydrobiologiques (macro-invertébrés polluo-sensibles notamment).
Au niveau climatique, ces landes sont sous l'influence des vents du sud-ouest et d'ouest dominants. Le climat est de type océanique - breton : nombreuses précipitations, brouillards fréquents.
Ces landes reposent sur un substrat essentiellement siliceux mis en place à l'ère primaire (poudingue et arkoses du Cambrien inférieur, grès armoricains de l'Ordovicien, grès de May et schistes de l'Ordovicien d'est en ouest). Dans le secteur sud du Grand Thot, les sables calcarifères d'âge holocène entrent en discordance dans le socle cadomien.
Ce vaste ensemble de landes présente une variété intéressante d'expositions, de conditions hydrologiques et de stratifications. Il en résulte notamment un paysage de grande qualité et une richesse floristique exceptionnelle. Des groupements végétaux rares et menacés en Basse-Normandie y sont présents dans un très bon état de conservation.
Notons que ce secteur est intégré au dispositif Natura 2000, au titre de la Directive Oiseaux (ZPS) pour le site Landes et dunes de la Hague-FR2512002-, mais également au titre de la Directive Habitats en tant que SIC à transcription en ZSC prévue pour courant 2015 sous la dénomination "Récifs et landes de la Hague - FR2500084".
FLORE
On note dans cette zone la présence de nombreuses espèces floristiques rares à très rares, dont certaines protégées au niveau national (**) ou régional (*), telles la petite Centaurée fausse-Scille (Centaurium scilloides **), la Violette lactée (Viola lactea*), l'Orpin d'Angleterre (Sedum anglicum), la Romulée à petites fleurs (Romulea columnae*), le Bec-de-grue musqué (Erodium moschatum), la Sibthorpie d'europe (Sibthorpia europaea), le Jonc capité (Juncus capitatus*), la Montie printannière (Montia verna), la Moenchie dressée (Moenchia erecta), le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia**), la Bartsie visqueuse (Parentucellia viscosa), la Grenouillette à feuilles de lierre (Ranunculus hederaceus), le Pâturin infirme (Poa infirma), le Scirpe cespiteux (Scirpus cespitosus ssp. germanicus*), le Scirpe pauciflore (Eleocharis quinqueflora*), la Doradille de Billot (Asplenium billotii), l'Ajonc de Le Gall (Ulex gallii) dont la répartition est strictement atlantique et l'Orchis à larges feuilles (Dactylorhiza majalis).
Plusieurs mousses et lichens intéressants ont également été recensés. Citons plus particulièrement Hyocomium armoricum, mousse typique des berges de ruisseaux oligotrophes non pollués correspondant à un nombre de stations bas-normandes très limité.
Mentionnons enfin la valeur paysagère unique du site, de par l'étendue des landes et leur position topographique.
FAUNE
La superficie, la position géographique, la composition floristique de cet ensemble de landes sont autant d'éléments favorables à la présence d'une avifaune riche et variée.
La nidification de nombreuses espèces rares, typiques des landes, y a été observée. Citons le Courlis cendré (Numenius arquata), l'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus), le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), la Fauvette pitchou (Sylvia undata), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), la Locustelle tachetée (Locustella naevia), la Fauvette babillarde (Sylvia curruca) et la nidification probable du Merle à plastron (Turdus torquatus torquatus).
Ce site présente également un intérêt pour l'hivernage d'espèces peu répandues telles que le faucon émerillon (Falco columbarius) et le hibou des marais (Asio flammeus).
Habitats remarquables (landes sèches à tourbeuses, pelouses silicicoles, dunes fixées) en interrelation et abritant de nombreuses espèces rares dont des protégées.
