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La Druance, et ses affluents et sous affluents, forment un réseau hydrographique dense résultant du ruissellement d'importantes précipitations (plus de 1 000 mm de pluie par an) sur un socle de schistes et de grès. Aux pentes marquées et aux écoulements rapides correspondent des lits très caillouteux, à dominante de pierres et de galets, qui témoignent de la capacité érosive de ces cours d'eau. Les débris solides mobilisés en période de forts débits sont importants. Par contre, en l'absence de réserves d'eau souterraines, le bassin connaît des étiages particulièrement marqués.
Ce réseau hydrographique s'inscrit dans un paysage vallonné, où des bois sommitaux dominent souvent le fond de vallée, composé de prairies humides et encadré par des coteaux souvent boisés et des pelouses silicicoles où apparaissent çà et là des affleurements rocheux.
Peu d'ouvrages anciens subsistent sur les cours d'eau du bassin. L'un des principaux, le barrage de Pontécoulant, initialement réalisé dans les années 60 à des fins d'alimentation en eau potable -mais plus actuellement nécessaire sur ce point- a été graduellement effacé à partie de 2014. Ceci a permi de palier divers problèmes tels que l'accumulation de matériaux, l'augmentation de la température des eaux et de l'évaporation en période d'étiage, la prolifération d'espèces piscicoles indésirables et bien sûr l'impact négatif en termes de continuité écologique sur cette rivière à salmonidés.
L'ensemble des cours d'eau du bassin présentent actuellement des écoulements naturels sur leur presque totalité.
Les habitats physiques offerts par la forte diversité des faciès d'écoulement, la granulométrie très grossière du lit et la végétation des berges sont particulièrement propices à plusieurs espèces qui trouvent dans ces milieux des conditions très favorables à leur développement, et ce d'autant que, hormis quelques problèmes ponctuels, les eaux sont de bonne qualité, fraîches et bien oxygénées.
FAUNE
En premier lieu, mentionnons la présence fréquente de l'Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes) sur l'ensemble du bassin, surtout en amont de l'ancienne retenue de Pontécoulant. Après les épidémies des années 60, les populations se sont particulièrement bien reconstituées et présentent aujourd'hui un caractère exceptionnel au niveau national (3 par mètre linéaire en moyenne) et toutes les classes de tailles sont actuellement représentées.
La faune piscicole est également très riche.
Citons le Chabot (Cottus gobio), espèce indicatrice de la bonne qualité des milieux et pour laquelle on note des densités remarquables en aval de Pontécoulant notamment. La Lamproie de Planer (Lampetra planeri) qui vit dans les bancs de sables et de graviers est également bien représentée.
Le bassin de la Druance abrite également une bonne population de Truite fario (Salmo trutta fario), dont l'état des peuplements témoigne directement du fonctionnement des cours d'eau et du bassin-versant. Il convient enfin de mentionner la présence du Saumon atlantique (Salmo salar), pour lequel la Druance constitue une zone de reproduction très intéressante pour le bassin de l'Orne.
FLORE
Ce site héberge des espèces rares ou assez rares comme la Laîche maigre (Carex strigosa).
Haut-bassin formant un réseau hydrographique dense offrant des habitats bien préservés et favorables à des populations denses d'espèces d'intérêt patrimonial.
