ZNIEFF 260012288
VALLON D'ANTHEUIL

(n° regional: 12001019)

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Le site s’inscrit dans le plateau calcaire (datant du Jurassique moyen) de la Montagne d’arrière-côte dijonnaise. Il présente un ravin creusé par le ruisseau d’Antheuil ainsi que des versants boisés et enfrichés plus en aval. Ce site est d’intérêt régional pour la faune et la flore qui s'y développe.

Très encaissé, le vallon forestier présente des habitats d'intérêt communautaire tels que :

- de la tiliaie-érablaie de ravin, sur éboulis (association végétale du Dryopterido affinis - Fraxinetum excelsioris)

- de la tiliaie sèche (alliance du Tilion platyphylli),

- de la hêtraie sur sols calcaires,

- une zone de tufière à la sortie de la rivière souterraine,

- des falaises ombragées sur calcaires.

Ces milieux présentent des espèces végétales déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF avec notamment :

- le Pavot du pays de Galle (Meconopsis cambrica), espèce protégée réglementairement et dans l'une de ses très rares stations en Bourgogne calcaire,

- l’Erable opale (Acer opalus), ici en limite ouest de son aire de répartition régionale,

- la Dentaire pennée (Cardamine heptaphylla),

- l'Orme de montagne (Ulmus glabra).

Le Cordulegastre bidenté (Cordulegaster bidentata), libellule menacée en Europe par la destruction de son habitat, a également été observé.

Les coteaux plus en aval présentent des pelouses sur sols calcaires et des landes à Genévriers (Juniperus communis), habitats d’intérêt européen qui abritent des espèces végétales protégées réglementairement comme :

- la Gentiane croisette (Gentiana cruciata),

- la Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra).

Au niveau du ravin, une grotte naturelle sert de site d’hibernation pour des chauves-souris d’intérêt Europpéen suivantes :

- le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum),

- le Grand murin (Myotis myotis),

- le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).

Le site est également utilisé pour le transit d'automne des chauves-souris.

En outre, une riche faune d'invertébrés cavernicoles y a été répertoriée dans les années 50.

Ce patrimoine dépend d’une gestion forestière à base de peuplements feuillus et de traitements adaptés aux conditions stationnelles (sol, climat, topographie, hydrographie, etc.), conservant les milieux annexes (cours d'eau, pelouses, etc.). Une reprise d’exploitation des pelouses (élevage extensif) permettrait de contrecarrer leur embroussaillement, dynamique susceptible de provoquer à terme la disparition des espèces végétales de milieux ouverts.

Le patrimoine cavernicole est particulièrement sensible : le dérangement provoque le réveil des chauves-souris et la surconsommation de leur réserve énergie, ce qui peut compromettre leur survie en période hivernale.

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Périmètre délimité par les stations d'espèces rares et par les habitats déterminants pour l'inventaire ZNIEFF. Il englobe les versants et le ravin jusqu'au rebord du plateau calcaire.