Au cœur de la Champagne crayeuse, sur la craie du Crétacé, le site présente le versant sud d’un massif de feuillus englobant des lisières, quelques secteurs de pelouses et de landes à genévriers (Juniperus communis) ainsi que des plantations de pins. Ce massif est entouré de grands champs cultivés.
La zone est d’intérêt régional pour ses habitats et pour les espèces de faune et de flore qui s'y développent, avec notamment un riche cortège d’orchidées et un réseau de sites important pour les chauves-souris.
Sur le site, l’essentiel des habitats non humides de Champagne crayeuse avec ont été répertoriés :
- pelouses semi-arides de l’alliance végétale du Mesobromion erecti, d’intérêt européen,
- ourlets herbacés sur sols calcaires, d’intérêt régional,
- fourrés à genévriers (Juniperus communis), d’intérêt européen,
- chênaie-charmaie sur sols riches ou faiblement acides,
- chênaie-charmaie sur terrains calcaires secs,
- chênaie pubescente,
- hêtraie sur sols calcaires secs, d’intérêt européen,
- boisements de pins sylvestres.
Ces milieux abritent les espèces végétales déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF suivantes :
- la Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra), orchidée des boisements et des pelouses sèches, rare en Bourgogne,
- la Pyrole à feuilles rondes (Pyrola rotundifolia), plante des forêts sèches, rarissime en Bourgogne,
- la Céphalanthère à longues feuilles (Cephalanthera longifolia),
- l'Orchis verdâtre (Platanthera chlorantha), orchidée rare en Bourgogne.
Les site comporte par ailleurs un réseau de cavités liées à l'exploitation passée d'anciennes carrières utilisé par les chauves-souris en période d'hibernation. Elles offrent une diversité intéressantes avec 7 espèces de chiroptères dont trois sont d’intérêt européen :
- le Grand murin (Myotis myotis),
- Barbastelle (Barbastella barbastellus),
- Murin de Bechstein (Myotis bechsteini).
Le Grand murin (Myotis myotis) et le Murin à moustaches (Myotis mystacinus) sont les espèces les plus abondantes.
Le patrimoine souterrain est sensible : le dérangement provoque le réveil des chauves-souris et la surconsommation de leurs réserves énergie, ce qui peut compromettre leur survie en période hivernale. Il convient donc de limiter au maximum les dérangements durant la phase d'hibernation.
Les pelouses, colonisées par les fourrés arbustifs et les peuplements de résineux, sont susceptibles de perdre leur intérêt pour la faune et la flore des milieux ouverts. Une restauration (débroussaillage) et un entretien (pâturage, fauche) permettraient de contrecarrer cette évolution. Une gestion forestière à base de peuplements feuillus et de traitements adaptés aux conditions stationnelles (sol, climat, topographie, hydrographie), conservant les milieux annexes (lisières, clairières), est également importante.
Périmètre délimité par :
- le réseau de cavités à chauves-souris comprenant le développement des cavités et les terrains de chasse à proximité des entrées,
- les secteurs riches en habitats et espèces végétales rares (pelouses, bois...).