ZNIEFF 310007245
Terril 14 d'Auchel

(n° regional: 00000021)

General comments

Terril conique assez ancien qui a commencé à s’élever dès 1876. C’est le dernier grand terril conique de l’extrémité occidentale du bassin minier. Il est enclavé dans un vaste contexte de cités ouvrières. Il est reconnaissable de très loin de part son asymétrie et constitue un marqueur paysager certain. Les pentes sont raides au nord et douces au sud. L’asymétrie des versants permet au public d’accéder au terril par l’ancienne rampe de chargement qui correspond au versant le plus long. Elle a été aménagée en ravine artificielle (dépression tapissée d’une bâche plastique et comblée de pierres) permettant de récupérer les eaux de ruissellement. D’importants travaux de requalification et de terrassement ont nettement réduit l’intérêt floristique et phytosociologique de ce terril, détruisant probablement une grande partie des espèces et végétations très originales mentionnées dans la fiche de la 1ère génération. Une importante partie des pentes de ce terril a ainsi été ensemencée par des espèces de « prairies fleuries », réduisant fortement l’intérêt botanique du site. De larges portions de pentes sont actuellement piquetées par des arbustes typiques des Prunetalia spinosae, aboutissant par endroits à des fourrés pionniers. On observe encore très localement de petites pelouses déterminantes de ZNIEFF typiques des terrils. Signalons plus particulièrement une pelouse bien exprimée relevant du Hieracio pilosellae - Poetum compressae et des pelouses pionnières plus fragmentaires à Aira caryophyllea relevant du Thero - Airion. Plusieurs friches abritent des taxons déterminants de ZNIEFF tels que l’Oeillet velu (Dianthus armeria), l’Oeillet prolifère (Petrorhagia prolifera) et le Galeopse à feuilles étroites (Galeopsis angustifolia). Notons une curiosité écologique surprenante pour la flore des terrils du Nord-Pas de Calais : la présence d’une population de Doradille noire (Asplenium adiantum-nigrum). Préférant habituellement les talus de boisements frais, elle a trouvé de manière étonnante sur ce terril des conditions écologiques favorables. Au total, 3 ou 4 végétations et 6 taxons déterminants de ZNIEFF ont été recensés sur l’ensemble du site dont l’Œillet velu (Dianthus armeria), protégé au niveau régional, qui semble ici spontané. L’intérêt faunistique du Terril d’Auchel concerne l’herpétofaune, avec quatre espèces déterminantes, dont trois se situent dans l’extension créée à l’est du périmètre original. L’Alyte accoucheur et le Crapaud calamite sont tous deux identifiés comme étant peu communs dans la région (GODIN, 2003) ; ils sont inscrits à l’Annexe IV de la Directive Habitats. L’Alyte accoucheur réalise la majorité de son cycle annuel à terre. Il se reproduit principalement dans les plans d’eau d’assez faible profondeur (mares, fonds de carrières, pannes dunaires) (GODIN, 2003). Le Crapaud calamite est surtout observé dans des habitats d’origine anthropique comme les terrils et mares temporaires, les carrières inondées et les zones d’extraction de granulats (GODIN, 2003). Le Pélodyte ponctué est peu commun et en limite d’aire de répartition dans la région (GODIN, 2003). Il se reproduit dans des plans d’eau assez riches en végétation, à proximité de son habitat terrestre (dunes, talus, terrils, carrières, etc.) (GODIN, 2003). Le Lézard des murailles est inscrit à l’Annexe IV de la Directive Habitats. Au niveau régional, ce reptile est assez rare et en limite d’aire de répartition. Il est inféodé aux milieux pierreux, naturels ou artificiels : terrils, affleurements rocheux, carrières, murs, etc. (JACOB et al., 2007).

Comments on the delimitation

Ce site inclut le terril 16 de Ferfay et le Bois de St-Pierre. Une réduction du périmètre de 1ère génération à l’ouest exclut un lotissement et un espace de loisirs à l’intérieur du Bois de St-Pierre.