La forêt domaniale d’Hardelot s’étend au pied de la cuesta qui marque le rebord sud de la boutonnière du boulonnais. Localisée en arrière du massif dunaire situé entre Hardelot et Sainte-Cécile Plage, elle constitue un remarquable écosystème forestier de grande valeur phytocénotique et floristique. Elle assure ainsi la continuité écologique avec le complexe bocager et forestier du Bas-Boulonnais. Cette forêt présente une diversité particulièrement remarquable d’habitats forestiers en liaison avec la grande variété des conditions géologiques, géomorphologiques et hydrologiques, depuis les systèmes neutroclines à acidiclines en contexte hygrophile à ceux mésophiles. L’intérêt de la forêt d’Hardelot, du point de vue phytocénotique, réside essentiellement dans les systèmes acidiphiles et acidiclines, ainsi que dans les systèmes hygrophiles. On notera le développement de forêts alluviales encore relativement bien préservées, bien que menacées par l’eutrophisation croissante des eaux de certains ruisseaux. Les habitats les plus remarquables au niveau régional sont les forêts oligo-mésotrophiles hygrophiles relevant du Sphagno palustris - Alnetum glutinosae et du Sphagno palustris - Betuletum pubescentis. On peut également souligner la présence d’un petit système psammophile dunaire correspondant aux dépôts sableux les plus intérieurs des dunes littorales d’Ecault et de Condette, en grande partie plaquées sur des falaises fossiles à la géomorphologie complexe. 44 taxons déterminants de ZNIEFF ont été recensés sur l’ensemble du site dont 24 protégés au niveau régional. La présence de certaines espèces confère au site un intérêt floristique de tout premier plan. La Centenille naine (Anagallis minima), primulacée très rare et menacée de disparition dans la région, est présente à l’Est du boisement sur un layon humide. Les principales populations de la Prêle des forêts (Equisetum sylvaticum) sont essentiellement situées dans l’Avesnois. La forêt d’Hardelot abrite une des très rares stations de cette prêle sur le littoral du Nord-Pas de Calais. Cette forêt abrite également une autre espèce remarquable, la très rare Osmonde royale (Osmunda regalis). Cette fougère a nettement régressé dans la région suite au drainage de stations forestières humides et, parfois, à la plantation d’essences d’exotiques d’où l’importance de la conservation des conditions écologiques et de l’habitat de cette fougère au sein de cette ZNIEFF. 18 espèces déterminantes de faune ont été recensées sur cette ZNIEFF : 3 espèces d’Amphibiens, 9 espèces de Rhopalocères, 3 espèces d’Odonates, 1 espèce de Mollusques et 2 espèces d’Oiseaux. Les enjeux liés à la faune concernent essentiellement les Lépidoptères à affinité sylvicole : Petit sylvain (Limenitis camilla), Tabac d'Espagne (Argynnis paphia), Grande tortue (Nymphalis polychloros) et Téckla du chêne (Neozephyrus quercus) ou encore le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii). Les mares forestières accueillent également quelques espèces déterminantes d'Odonates et d'Amphibiens.
Le périmètre de cette ZNIEFF correspond à l’ensemble de la forêt du même nom intégrant les lisières constituées de cultures et de prairies.
L’ extension au Nord Est est justifié par la présence du Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii)