Site de plaine alluviale assez bien préservé, constituant un bel exemple de séquence de végétations hygrophiles, depuis celles des végétations prairiales et associées de niveau topographique supérieur à moyen (mégaphorbiaies, cariçaies, etc.) jusqu’aux végétations amphibies de niveau inférieur et aux végétations aquatiques. La zone présente un patrimoine floristique et phytocénotique important dû à la diversité des végétations tout le long du gradient topographique. Les végétations aquatiques (quatre alliances mentionnées) recèlent Potamogeton acutifolius (seule station actuellement connue dans la région), Potamogeton perfoliatus, Hottonia palustris, Ranunculus peltatus, Hydrocharis morsus-ranae tandis que les végétations amphibies hébergent en particulier Carex rostrata, Rorippa palustris, Rorippa sylvestris et Schoenoplectus lacustris. Bien que les végétations prairiales soient nettement plus dégradées, on y observe encore les prairies de fauche des trois niveaux topographiques [Colchico automnalis – Arrhenatherenion elatioris dans les niveaux peu inondables, cf. Senecioni aquatici – Oenanthetum mediae et/ou Senecioni aquatici - Brometum racemosi (analyse phytosociologique de ces deux syntaxons à approfondir, le premier étant ici en limite voire en marge de son aire de répartition connue) dans les niveaux moyennement inondables, Oenantho fistulosae – Caricetum vulpinae dans les niveaux longuement inondables] et un patrimoine floristique important parmi lequel on signalera en particulier Oenanthe silaifolia, Saxifraga granulata, Lathyrus tuberosus et Scorzonera humilis. La découverte récente de l’Orchis grenouille (Dactylorhiza viridis) est particulièrement remarquable, même si ce taxon n’est pas très typique de ce site alluvial…. Les prairies du Val de Sambre font partie des zones inondables de la vallée de la Sambre. Malgré la canalisation de ce cours d'eau ces prairies ont gardé leur caractère inondable du fait de la fluctuation du niveau de la nappe alluviale. Un réseau dense de fossés, mis en place pour drainer et limiter les périodes d’inondation, parcourt ces prairies. Dans certaines zones, comme aux lieux-dits « le Grand Marais » ou « les basses Pâtures », de nombreux étangs ont été creusés pour la chasse au gibier d’eau. Cette mosaïque d’habitats hygrophiles et aquatiques en contact avec l’Helpe Mineure et surtout en lisière de la Forêt de Mormal attire de nombreuses espèces des zones humides alluviales et leurs milieux associés (prairies, pelouses sèches). Cette ZNIEFF contient en effet 12 espèces de Rhopalocères. 5 espèces sont rares au niveau régional (HAUBREUX, 2009) et présentes pour 2 d'entre elles dans les milieux prairiaux (Cyaniris semiargus et Heodes tityrus). 12 espèces d'Odonates ont été recensées sur cette ZNIEFF. Ce cortège d'espèce témoigne de la diversité des habitats odonatologiques de cette ZNIEFF, milieux d'eau courantes aux eaux stagnantes riches en végétations aquatiques, fossés et milieux pionnier. Sympetrum flaveolum est en limite d'aire dans la région, ce qui nous invite à être très prudents sur sa reproduction effective sur le site, tant que seuls des comportements de ponte seront observés et en l’absence d’observations d’Emergences ou d’Exuvies. Elle a néanmoins été observée sur le site aux cours des deux dernières années. Le Triton crêté est inscrit en annexe II de la Directive habitat faune flore, il est néanmoins assez commun dans la région ce qui confère aux populations du Nord-pas-de-Calais une importance particulière en terme de conservation. Cette espèce occupe majoritairement les mares prairiales qui constituent pour cette espèce le principal habitat dans l'Avesnois. Les 2 espèces déterminantes d'Orthoptères sont caractéristiques des prairies hygrophiles dans la région. Stetophyma grossum est inféodé aux prairies hygrophiles, il est assez rare dans la région et est considéré comme menacé partout en Nord-Pas-de-Calais par la régression des biotopes humides (DEFAUT, 2001). Conocephalus dorsalis est assez commun dans la région Nord – Pas de Calais mais en priorité 2 dans la liste rouge de DEFAUT et SARDET (DEFAUT et SARDET, 2004) dans le domaine biogéographique concerné par la région. En ce qui concerne l'avifaune, cette ZNIEFF constitue l'un des derniers bastions régionaux pour les deux espèces de Pie grièche au niveau régional, Cette portion de la vallée de la Sambre reste l’un des secteurs les plus riches de la région en terme d’odonates et accueille la quasi-totalité des couples nicheurs de Pie-grièche grise du Nord/Pas-de-Calais.. Cela leur confère une importance particulière au niveau régional. A noter que la dynamique régionale de la Pie grièche grise est particulièrement alarmante en région puisque l'espèce n'a pas été citée nicheuse en 2009. la Vallée de la Sambre, et plus particulièrement le petit secteur entre Landrecies et Leval, constitue l’un des deux noyaux de population en région Nord/Pas-de-Calais avec la vallée de la Slack (Tombal, 1996) pour le Tarier des prés. L’espèce est Vulnérable en région et en Wallonie et sa nidification possible dans les prairies des Parts est donc particulièrement intéressante. Les ZNIEFF présentes sur le territoire des vallées de l’Helpe Majeure et de l'Helpe Mineure sont susceptibles d’accueillir d’autres espèces piscicoles particulières non reprises dans la liste des espèces déterminantes du Nord – Pas-de-Calais, notamment le Hotu (Chondrostoma nasus) et le Barbeau fluviatile (Barbus barbus) échantillonnés sur ces cours d’eau.
Vallée de la Sambre entre la ZNIEFF 81-3 et le bourg de Leval.
Une extension est proposée au nord du périmètre afin d’intégrer une section de la vallée de la Sambre hébergeant Alchemilla xanthochlora, Lathyrus sylvestris, Oenanthe fistulosa, Rorippa sylvestris, Scirpus sylvaticus, Spirodela polyrhiza, Stellaria palustris.