ZNIEFF 310013286
Bois de Créquy

(n° regional: 00470001)

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Le Bois de Créquy appartient au vaste ensemble écologique constitué par les vallées de la Créquoise et de la Planquette et leurs versants boisés. Il s’étend sur le flanc nord de la Créquoise, entre les communes de Lebiez et Créquy. Le Bois de Créquy est un des plus vastes massifs boisés des hautes terres artésiennes. Il présente une certaine diversité de structures forestières et préforestières ; celles-ci épousant harmonieusement les multiples formes d’un relief crayeux accidenté, s’élevant en corniche au-dessus des villages d’Embry et de Rimboval et entaillé par de nombreux vallons encaissés. La qualité de certains de ses boisements et ses potentialités forestières naturelles (vieilles futaies de chênes et de hêtres...) sont malheureusement altérées par de regrettables conversions en peupleraies et, surtout, en plantations de résineux dans sa partie nord, alors que sa superficie en fait un des espaces forestiers les plus importants au sein du plateau artésien voué à une agriculture plutôt intensive. Tous les types de boisements potentiels des collines crayeuses de l’Artois sont représentés dans le bois de Créquy. Ces végétations se succèdent ou se développent en mosaïque selon de nombreux gradients géomorphologiques et écologiques. On peut citer, parmi les communautés végétales les plus remarquables qui composent cet espace : - de remarquables frênaies ou frênaies-érablaies calcicoles mésotrophiles relevant du Mercuriali perennis - Aceretum campestris sur les nombreux versants festonnés de ce massif boisé, hébergeant diverses espèces plus ou moins rares de la flore régionale (dont au moins six orchidées), certaines déterminantes de ZNIEFF : Orchis pourpre (Orchis purpurea), Orchis mâle (Orchis mascula) mais surtout une belle population de Dentaire à bulbilles (Dentaria bulbifera), riche de plusieurs centaines à plusieurs milliers de pieds et témoignant de conditions microclimatiques particulières aux hautes terres de l’Artois qui concentrent toutes les populations régionales connues de cette espèce. A cet égard, il est possible que les boisements hébergeant cette espèce constituent un type forestier à part qu’il conviendrait de mieux étudier. - des végétations amphibies peu dégradées dans les ornières de chemins inondables avec notamment le Veronico montanae - Caricetum remotae et probablement d’autres syntaxons à rechercher/confirmer comme le Scirpo setacei - Stellarietum uliginosae. - de belles lisières herbacées et arbustives thermophiles à mieux étudier et présentant aussi quelques éléments déterminants de ZNIEFF comme la Gesse sans feuilles (Lathyrus aphaca) notamment... La surface de ce bois, la variété de ses peuplements (âge, composition floristique, mode de traitement...) et les nombreuses lisières internes et externes constituent autant d’éléments favorables à la richesse et à l’originalité de la flore et des végétations forestières et préforestières qui demeurent insuffisamment connues: A l’heure actuelle, une quinzaine de taxons et 7 végétations déterminants de ZNIEFF ont été inventoriés mais des prospections plus soutenues permettraient probablement d’accroitre ceux-ci, ce bois privé n’ayant jamais fait l’objet d’études spécifiques. Cinq espèces déterminantes de faune sont présentes sur le site : un amphibien, un rhopalocère, deux oiseaux et un chiroptère. La Bondrée apivore et le Busard Saint-Martin, tous deux inscrits à l’Annexe I de la Directive Oiseaux, sont nicheurs probables dans le périmètre de la ZNIEFF. Pendant la période de reproduction, la Bondrée apivore occupe tous les bois de grande taille (plusieurs dizaines d’hectares) entourés de vastes surfaces prairiales (TOMBAL [coord.], 1996). Le Busard Saint-Martin, dont les populations sont en déclin depuis 1980 d’après l’Atlas régional de 1996, niche principalement à l’Ouest de la région (Boulonnais et Haut-Artois) (TOMBAL [coord.], 1996). Le Busard Saint-Martin est assez commun et localisé dans le Nord – Pas-de-Calais ; il niche principalement dans l’ouest de la région (Boulonnais et Haut-Artois) (TOMBAL [coord.], 1996). Une espèce déterminante de Chiroptère a été identifiée sur le site : le Grand murin, inscrit en Annexe II de la Directive Habitats et assez rare en région (FOURNIER [coord.], 2000). Le territoire de chasse de cette espèce est constitué de vieux boisements à sous-bois peu développé (ARTHUR & LEMAIRE, 2009).

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Aucune modification du périmètre par rapport à celui de 1ère génération.