Cette ZNIEFF, située au niveau de la première ligne de crête de la partie nord des collines d’Artois renferme un complexe préforestier et forestier avec pelouses, ourlets et lisières calcicoles bien développées sur versant crayeux, et des végétations mésophiles à tendance acidicline en haut de plateau (limons et sables résiduels). Un versant exposé au Sud-Ouest, relativement pentu, permet l’affleurement de craies et de marnes crayeuses du Turonien moyen ou inférieur et le développement associé de végétations calcicoles, notamment des pelouses oligotrophiles d’un très grand intérêt patrimonial et relevant de trois types différents ( pelouse marnicole du Parnassio palustris - Thymetum praecocis , pelouse mésophile de l’ Avenulo pratensis - Festucetum lemanii blackstonietosum perfoliatae et pelouse mésoxérophile à affinités plus continentales de l’Avenulo pratensis - Festucetum lemanii polygaletosum calcareae) qui présentent un caractère moins atlantique, ceci comparé aux pelouses du Boulonnais et du pays de Licques. Un plateau central, où le substrat géologique est constitué d’argiles d’Orchies, de sables et de grès d’Ostricourt, donne au site, situé dans un secteur principalement crayeux, la particularité de la présence de boisements acidiclines et de leurs végétations associées (fourrés et ourlets mésoacidiphiles). Le site est bien connu pour les nombreuses orchidées qui parsèment les bois et les pelouses : Dactylorhize de Fuchs (Dactylorhiza fuchsii), Ophrys mouche (Ophrys insectifera), Orchis pourpre (Orchis purpurea), Ophrys abeille (Ophrys apifera), Orchis mâle (Orchis mascula), Céphalanthère à grandes fleurs (Cephalanthera damasonium), Épipactis de Müller (Epipactis muelleri), Orchis militaire (Orchis militaris)… L’Orchis singe (Orchis simia), en voie d’extinction dans la région, mériterait d’être recherché et confirmé. Ce site, fortement fréquenté en raison des différentes zones de loisirs (golf, parc départemental de nature et de loisirs), celles-ci ayant d’ailleurs fortement réduit les potentialités d’expression et d’extension spatiales des pelouses calcicoles, voire détruit une partie d’entre-elles lors de leur aménagement (golf notamment), demeure toutefois extrêmement riche, doté d’une grande diversité de végétations adaptées à différentes géologies et de nombreux taxons déterminants de ZNIEFF (au moins une trentaine de plantes et sept communautés végétales). Ce site, constitué principalement de boisements et de prairies le long du coteau, et de la Forêt domaniale d’Olhain, se caractérise par une diversité entomologique importante ; neuf espèces déterminantes de Rhopalocères et cinq d’Orthoptères y ont été observées. Deux espèces déterminantes de Rhopalocères sont présentes sur l’extension, située au centre de la ZNIEFF : la Thécla du bouleau (Thecla betulae) et l’Hespérie des sanguisorbes (Spialia sertorius). L’Hespérie du chiendent (Thymelicus acteon) est peu commune en région (HAUBREUX [coord.], 2005). Son statut est défavorable au niveau européen (VAN SWAAY & WARREN, 2000). L’Hespérie des sanguisorbes (Spialia sertorius) est rare à l’échelle régionale (HAUBREUX [coord.], 2005). Ces deux espèces sont inféodées aux prairies maigres et pelouses sèches (LAFRANCHIS, 2000). Parmi les espèces assez rares dans le Nord – Pas-de-Calais (HAUBREUX [coord.], 2005), peuvent être cités le Point-de-Hongrie (Erynnis tages), également observé dans les prairies maigres et les pelouses, et l’Argus vert (Callophrys rubi), présent dans les lisières et clairières, landes, prairies bocagères et broussailles (LAFRANCHIS, 2000). Parmi les Orthoptères, on peut noter la présence du Sténobothre nain (Stenobothrus stigmaticus), assez rare dans la région (FERNANDEZ et al., 2004). Il est fortement menacé dans le domaine némoral (atlantique au sens large) selon la Liste rouge nationale (SARDET & DEFAUT, 2004). L’espèce a une préférence pour les pelouses rases mais peut être également observée dans les landes sèches, les lisières et les coupes forestières récentes (COUVREUR & GODEAU, 2000). Le Criquet noir ébène (Omocestus rufipes) et la Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata albopunctata) sont tous deux considérés comme assez rares selon la Liste rouge régionale (FERNANDEZ et al., 2004). Concernant l’avifaune, la Bondrée apivore est nicheuse certaine sur le site. Elle est inscrite à l’Annexe I de la Directive Oiseaux mais est cependant commune en région. En période de reproduction, la Bondrée apivore vit dans des boisements de plusieurs dizaines d’hectares au minimum, entourés de quelques centaines d’hectares de prairies (TOMBAL [coord.], 1996). Deux espèces déterminantes de Mollusques sont présentes sur le site : Helicodonta obvulata obvulata et Zenobiella subrufescens, cette dernière vivant principalement dans les bois et les forêts mesophiles (CUCHERAT, 2005).
Périmètre non modifié, englobant un système calcicole constitué de bois et de végétations herbacées calcicoles particulièrement diversifiées.