ZNIEFF 310013743
Bois de Féru

(n° régional : 00000118)

Commentaires généraux

Le Bois du Féru est une des buttes sur limons à silex et « argiles de Roubaix » du Béthunois. En cela, il est l’homologue du Bois de Lapugnoy et du Bois des Dames. Ces buttes sont propices à l’expression de végétations mésotrophiles à oligotrophiles acidiclines à acidiphiles, mésophiles à mésohygrophiles.

L’originalité du site réside dans son caractère assez peu boisé permettant l’expression d’une flore et de végétations de milieux ouverts. On soulignera en particulier l’existence, sur une surface très réduite (quelques mètres carrés), de la Lande à Callune commune et Genêt d’Angleterre (cf.Calluno vulgaris - Genistetum anglicae) où subsistent quelques pieds de Genêt d'Angleterre (Genista anglica). On remarquera également la présence de la Montie naine (Montia minor), de la Potentille d'Angleterre (Potentilla anglica) et du Myosotis versicolore (Myosotis discolor subsp. discolor).

Le Poirier poirasse (Pyrus pyraster) est présent sur le site mais le pied vu en 2010, planté assez récemment, n’est pas celui mentionné en 2001 (arbre d’une douzaine de mètres de haut). Le statut local de ce taxon exceptionnel dans le Nord-Pas de Calais mériterait néanmoins d’être clarifié.

Le site est une propriété privée vouée à la chasse et à l’élevage de chevaux. Si la lande bénéficie manifestement d’une gestion assez adaptée, le reste du site souffre de multiples perturbations. Les pelouses et prairies sont surpâturées tandis que les versants sont totalement embroussaillés. Des mares ont été creusées dans un but cynégétique, mais l’élevage de canards qui y est pratiqué a totalement eutrophisé les eaux. Enfin, certaines surfaces ont été plantées de résineux.

Commentaires sur la délimitation

Périmètre correspondant à un ensemble de broussailles, boisements et prairies mésotrophiles situés au lieu-dit Bois du Féru. Le périmètre a été étendu vers l’est afin d’englober des prairies présentant un certain intérêt floristique (présence de Potentilla anglica). Il a été réduit au nord pour exclure des peupleraies, des habitations, des cultures et des prairies eutrophisées.