"La zone humide du marais de Téterchen se situe à cheval sur les bans communaux de Velving pour 39 ha, de Téterchen pour 54 ha et d’Ottonville pour 9 ha et correspond à la tête de bassin du ruisseau d’Ottonville, affluent en rive droite de la Nied réunie dans le nord du département de la Moselle. Cette entité continue d’habitats humides et palustres variés, seulement interrompue par le passage de la route D55 qui relie les villages de Velving à Téterchen, est la plus vaste zone humide du département. Deux unités bien différenciées sont situées de part et d’autre de la rd55 : 1- la partie amont où s’écoule le ruisseau de Bruchbach (seul cours d’eau de bonne qualité) abrite une tourbière alcaline formée à la faveur de résurgences d’eaux calcaires non polluées ainsi que des prairies de fauche et une pelouse calcaire relictuelle , 2 - la partie aval, qui accueillait un étang à vocation piscicole de 12 ha édifié en 1971 puis effacé par le gestionnaire en 2011 pour le rétablissement des continuités écologiques, abrite une grande variété de milieux palustres et aquatiques globalement très eutrophes (cariçaies, mégaphorbiaies, roselières à phragmites, saulaies marécageuses, friches nitrophiles, mares) en plus de prairies de fauche. La partie aval a subit jusqu’en 2008 des apports, en quantité, de matières polluantes des rejets urbains des communes de Téterchen (600 habitants) et de Velving (200 habitants) sans épuration. Ce secteur a servi de lagunage naturel lors des débordements du ruisseau si bien que tous les milieux sont très fortement dégradés (atterrissement, niveau trophique élevé, micro-polluants). La valeur biologique et écologique de l’ensemble de la zone humide est reconnue d’intérêt régional avec une mention particulière pour la tourbière alcaline, habitat d’intérêt européen prioritaire qui abrite la fougère des marais (Thelypteris palustris), protégée en Lorraine. L’intérêt pour la faune est lié à la superficie et la grande variété de milieu avec un enjeu majeur pour les oiseaux aussi bien spécialistes des milieux agricoles, paludicoles que forestiers, dont le très rare Pic cendré (Picus canus) qui profite des vieux saules blancs sénescents le long du ruisseau d’Ottonville. "