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DESCRIPTION
Le Fort Dorsner est un fort militaire construit au milieu du XIXème siècle. N'ayant jamais eu à subir le feu guerrier, il est encore en excellent état, à l'image d'autres de la Trouée de Belfort (Salbert, Roppe, Hautes et Basses Perches…). Ce site, ouvert au public, ne possède que très peu de souterrains (anciennes poudrières). Par contre, de vastes salles, très froides en hiver, constituent des lieux propices à l'accueil hivernal des chauves-souris, particulièrement le premier étage peu aménagé.
Qu'ils soient grottes naturelles, anciennes mines ou zones de fissure du karst (sous-sol calcaire riche en circulation souterraine), les habitats souterrains présentent toujours les mêmes caractéristiques : obscurité et donc absence de photopériode, variations de température atténuées, hygrométrie proche de la saturation et quantité de nourriture habituellement faible. L'intérêt patrimonial des habitats souterrains réside surtout dans leur faune extrêmement originale et spécialisée. Le groupe zoologique le mieux connu est celui des chiroptères (ou chauves-souris) avec 28 espèces dénombrées dans la région (pour 33 en France), ce qui place la Franche-Comté parmi les régions les plus riches de France. Dans le Territoire de Belfort, 16 espèces sont actuellement recensées. Toutes bien sûr ne sont pas cavernicoles, mais un certain nombre passent une partie ou la totalité de leur cycle biologique sous terre : hibernation, reproduction ou transit.
Certaines salles souterraines du Fort Dorsner permettent l'accueil hivernal d'une petite population de chauves-souris (cinq espèces au total pour une quinzaine d'individus à forte dominance de grand murin). Cette faune trouve là des conditions favorables pour accomplir une partie de son cycle biologique annuel, l'hibernation avec une présence exclusive entre novembre et avril. Avec les mines du Ballon, Saint-Abraham, Saint-Michel et la grotte de Cravanche, le Fort Dorsner fait partie des sites majeurs d'hivernage actuellement recensés dans le Territoire de Belfort. Durant l'été, ces espèces trouvent principalement refuge dans des greniers ou combles de bâtiment, gîtes assez secs et chauds où la température peut atteindre plus de 35 °C. Au vu des populations recensées dans ces différents sites d'estivage, il convient de noter que des sites d'hivernage peuvent être encore identifiés dans le département. Avec un indice chiroptérologique de 26, la catégorie d'importance du Fort Dorsner est départementale.
STATUT DE PROTECTION
L'arrêté ministériel du 23 avril 2007 assure une protection stricte des espèces de chiroptères et interdit la destruction ou l'altération des sites de reproduction ou des aires de repos. Cependant aucune réglementation n'est mise en place pour prévenir de tout dérangement les salles dans lesquelles elles hibernent.
OBJECTIFS DE PRESERVATION
L'aménagement progressif du fort à des fins touristiques menace la population hivernale de chiroptères malgré l'absence de visites en période hivernale. La préservation de ce site, en corrélation avec le réseau d'anciennes mines polymétalliques pour former un complexe d'habitats souterrains hivernaux est souhaitable dans l'optique de préservation des populations hivernales de chauves-souris du département. La mise à l'écart des salles fréquentées, leur mise en tranquillité et le maintien de fissures non jointoyées dans les voûtes constituent les mesures prioritaires et indispensables pour le maintien durable de ces mammifères. Ce travail pourrait être conduit en relation avec l'Association du Fort Dorsner qui assure la gestion du site. En même temps, il s'agit d'assurer une protection efficace des habitats de chasse situés autour des colonies de reproduction.
le site est un habitat souterrain particulier (ancien fort militaire) possèdant des salles souterraines abritant une faune spécifique (chiroptères). Cette faune trouve dans ce milieu des conditions favorables pour accomplir une partie de leur cycle biologique annuel.
