Les étangs de Chalonge situés dans la partie Nord-Est de la commune de Trébédan sont pratiquement
aux sources d’un ruisseau alimentant la retenue de Bobital d’où s’écoule le Ruisseau de Guinefort
(bassin versant de la Rance). Cette ZNIEFF a semble-t-il été créée initialement pour l’existence d’une
petite zone tourbeuse sans doute située dans la queue du grand étang, elle portait notamment à l’époque
le rossolis à feuilles rondes. Il y a peu de chances de le revoir compte tenu de l’évolution trophique et du
boisement naturel de ce milieu. Témoins de celui-ci subsistent encore une petite saulaie-boulaie oligo-
mésotrophe à sphaignes, une moliniaie résiduelle, et une communauté de bord d’étang acide à
éléocharis, scirpe flottant, potamot à feuilles de renouée et millepertuis des marais. Ces étangs sont à
présent mésotrophes. Le grand étang (3,7 ha environ) possède une frange étroite à baldingère et jonc
diffus rapidement gagnée par la saulaie marécageuse de bordure. Les hydrophytes flottants sont étendus
et principalement des nénuphars, et dans l’eau l’utriculaire du midi (Utricularia australis) est
particulièrement abondante. Une plante très localisée en Côtes d’Armor a été vue récemment en un point
de l’étang : le scirpe des lacs (Scirpus lacustris subsp. lacustris).
Le petit étang, également à nénuphars, a une superficie d’environ 0,8 ha, et se trouve environ 150 mètres
en aval du grand ; une parcelle boisée traversée par le ruisseau d’alimentation les sépare.
Le peuplement d’oiseaux de ce site est suivi et très bien étudié (sources n° 53 et 54). Ce site d’une grande
tranquillité pour les oiseaux est en relation étroite pour l’avifaune avec l’Étang de l’Écoublière située à 2
kilomètres plus à l’Ouest sur la même commune. Les échanges et interactions sont en effet nombreux
entre ces plans d’eau : usages complémentaires pour de mêmes individus (nourriture et repos par
exemple), utilité de l’un en cas de dérangement ou d’indisponibilité sur l’autre, beaucoup plus grandes
capacités d’accueil global et sans doute diversité d’espèces considérant les 2 sites que s’il en existait
qu’un seul, etc. Chalonge est favorable aux limicoles de passage (Chevaliers guignette et cul-blanc,
bécassines, etc.) et aux canards de surface (source 54).
7 orthoptères ont été recensés dans le passé sur ce site, dont 2 espèces aujourd’hui déterminantes car plus
localisées en Bretagne mais qui sont susceptibles d’être encore présentes dans le site.
Ces étangs sont sur le domaine privé du Château de Chalonge, la chasse aux canards y est interdite, et
leur nidification favorisée (aménagements : reposoirs, agrainage,..)
L’Etang de l’Écoublière, globalement plus important pour l’avifaune, justifierait sans doute la création
d’une autre ZNIEFF.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le contour de la ZNIEFF du grand étang a été étendu un petit
peu plus largement sur les marges boisées assurant une
protection minimale du plan d’eau, ainsi que sur la prairie
humide attenante au Sud et une portion du ru d’alimentation. Il
lui est associé le petit étang qui lui fait suite presque
immédiatement en aval pour les relations écologiques étroites
qu’ont certainement ces 2 plans d’eau.