La Forêt de Boquen est une assez grande forêt au cœur du pays du Mené dans les Côtes d’Armor. Elle
concerne principalement les communes de Le Gouray pour sa partie Ouest, et de Plénée-Jugon et
Langourla pour sa partie Est. La forêt est constituée entièrement de bois privés dont les principaux sont
la Forêt de Boquen proprement dit (483,9 ha), la Forêt de Rohée au Sud-Ouest, les Bois du Parc, de
Plouët et de la Vieille Ville et Bois de Dolo dans la partie Est, et les Bois et Parc de Coëlan et du
Carpont au Sud-Est.
La forêt est installée sur des terrains sédimentaires (schistes et grès), certains très anciens (Groupe de
Saint-Lô - Briovérien moyen) formant une partie du plateau de la partie Sud du massif, qui sont au
contact direct sur une zone de cisaillement avec des roches dévoniennes et du début du carbonifère
formant globalement les pentes du terrain localement assez fortes, orientées vers le Nord.
Habitats déterminants et espèces remarquables : Le principal milieu déterminant de la zone est la
hêtraie-chênaie acidiphile à acidicline à houx, habitat forestier d’intérêt communautaire (exprimé, ou
moins bien caractérisé du fait d’interférences avec d’autres essences : pins, châtaignier, ...) se présentant
en futaie, taillis sous futaie ou taillis simple. Localement dans les colluvionnement de bas de pente sur
humus doux se trouve l’aspérule odorante (Galium odoratum) plante rare en Côtes d’Armor. La forêt
feuillue domine encore largement dans une grande partie Est du massif, mais moins à présent dans la
partie Ouest ou sur des secteurs en plateau, où existent plus fréquemment des futaies mixtes ou
entièrement résineuses.
C’est principalement le long du ruisseau forestier naissant au dessus de l’Abbaye de Boquen, adossée au
Nord de la forêt, que se tient un beau bois tourbeux (saulaie-boulaie oligo-mésotrophe à sphaignes) puis
marécageux (aulnaie), dominé dans le sous-bois par la laîche en panicule (à prospecter plus
complètement pour tous les cryptogames en général). C’est un bois humide à respecter et ne pas drainer.
Des éléments de lande hygrophile à bruyères plus ou moins sous pinède existent dans le secteur du Haut
des Noës à l’Ouest (secteur privé enclos), un fossé abrite la grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica).
Mais il ne semble plus exister d’habitats plus tourbeux au sein de la forêt comme signalés autrefois (la
tourbière du Moulin des Noës n’est qu’au contact de l’un de bois du massif et considérée indépendante).
Plusieurs plantes forestières ou de zones humides signalées autrefois dans les environs de la forêt n’ont
pas été revues depuis longtemps : Festuca gigantea, Ranunculus serpens nemorosus, Ranunculus tripartitus.
Faune remarquable : Avifaune : l’inventaire du peuplement d’oiseaux de la forêt n’a pas été réactualisé,
plusieurs espèces déterminantes sont toujours potentiellement nicheuses comme le Roitelet triple-
bandeau pour lequel l’habitat reste convenable, l’Autour des palombes a été signalé récemment en lisière
Sud de la forêt (2005 source n° 57). Le Lézard vivipare a été repéré en 2007 dans la lande résiduelle du
Haut des Noës (source 58), tout comme le papillon le Miroir (Heteropterus morpheus) en 2009.
Globalement les données de tous les groupes de faune et de flore non vasculaire restent en grande partie
à réunir ou collecter pour cette forêt. Il serait donc intéressant que les propriétaires privés permettent à
des naturalistes de différentes spécialités de prospecter afin de mieux évaluer cette biodiversité.
Autres intérêts patrimoniaux : les ruines de l’église et de la salle capitulaire de l’Abbaye de Boquen en
Plénée-Jugon ont été classées le 28 octobre 1938 (source 53).
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
Le périmètre de cette ZNIEFF forestière reste globalement le
même. Il est par endroits modifié par l’ajout de quelques
parcelles boisées périphériques, notamment dans le vallon à
l’Ouest de l’Abbaye. Une petite zone humide prairiale près du
Haut des Noës à l’Ouest est retenue, ainsi que dans le même
secteur l’ancienne ZNIEFF I de la Motte du Parc (bois humide
et étang, à présent).
Dans le secteur Est, au contact de la forêt, une ZNIEFF type I
indépendante est créée près du Moulin des Noës en Langourla.