La ZNIEFF de type I de la Pointe du Roselier, de la côte de la Pointe des Tablettes, et du cordon de
galets de la plage des Rosaires, couvre essentiellement la côte en falaises hautes s’étendant du Rocher
Guérinet proche du cordon à l’Ouest, à Port Aurelle près de St-Laurent de la Mer sur la commune de
Plérin. Le haut de versant de ces falaises dépasse pratiquement toujours les cinquante mètres d’altitude
et est généralement occupé par du fourré littoral à prunellier, plus localement de la fougère aigle ou des
ronciers, les versants sont boisés par endroits avec des bouquets spontanés d’ormes ou plus souvent des
résineux introduits (pins, cyprès). Le coteau littoral a une pente accusée pour terminer en falaise
subverticale encore élevée, occupée par la roche brute ou par de la pelouse littorale dans des expositions
diverses (nettement thermophile au Sud de la Pointe des Roseliers, beaucoup plus fraîches à l’Ouest),
pelouse soumise à l’érosion et instable dans le secteur des Tablettes et de Martin Plage (effondrements),
des draperies de lierre pouvant se substituer à elle dans les rentrants de la côte. Au pied de falaise se
développe une plateforme rocheuse d’abrasion marine, recouverte localement par des galets ou des
débris coquilliers. La pelouse littorale sous toutes ses formes et la végétation vivace de cordon de galets
des Rosaires constituent les principaux milieux déterminants de la zone, complétés par un secteur en
prairie sur substrat sableux situé derrière le cordon et les quelques petits bosquets littoraux d’ormes
disséminés au niveau du sentier littoral.
Trois plantes protégées en Bretagne sont présentes dans la zone : la bartsie à feuilles larges
(Parentucellia latifolia) détectée dans les pelouses et espaces érodés en plusieurs points de la zone, le
chou marin (Crambe maritima) qui possède une station fournie sur le cordon des rosaires, et le panicaut
(ou chardon) des dunes (Eryngium maritimum) également signalé dans ce secteur de la Plage des
Rosaires. Un autre chou, le chou potager (Brassica oleracea) constitue ici une curiosité car il semble
naturellement installé sur la pelouse en falaise ou au pied de rochers en plusieurs points de la zone, c’est
actuellement le seul site connu des Côtes d’Armor où son indigénat est envisagé. D’autres plantes non
déterminantes mais peu communes sont aussi relevées dans cette zone comme la potentille négligée
(Potentilla neglecta) ou l’euphorbe fluette (Euphorbia exigua).
La graminée Cynosurus echinatus signalée dans l’ancienne ZNIEFF de la Pointe des Roseliers n’a
semble t-il pas été revue depuis longtemps (elle existe un peu plus à l’Ouest sur Pordic).
Des indices de présence et de reproduction du Rat des moissons ont été relevés en bordure de la zone sur
la Pointe du Roselier.
Le Grillon maritime de la Manche (Pseudomogoplistes vicentae subsp. septentrionalis) a été découvert
pour la première fois en Bretagne en 1999 au niveau du cordon de galets des Rosaires, cet orthoptère
n’est connu en France que de 3 départements du Massif Armoricain et dans encore peu de localités.
En 2003, le Conservatoire du littoral a débuté des acquisitions de terrains dans l'objectif de gérer un jour
les plus de 30ha de la zone naturelle de la Pointe du Roselier. En 2007 une opération exemplaire visant à
regagner son caractère sauvage à la pointe a eu lieu : l'ancienne propriété de l'extrême pointe a été
démolie, puis les arbres l'entourant ont été enlevés, ainsi que des bosquets de cyprès de Lambert situés à
l'entrée du site. Fin 2009 l'enlèvement de vieux matériaux a été réalisé et une clôture a été posée pour
préserver les sols des véhicules et du surpiétinement (source : Conservatoire du littoral in le Télégramme). Un
suivi de l’évolution de la végétation a été mis en place en 2008 (source n° 57).
La ZNIEFF occupe la partie côtière du périmètre d’acquisition approuvé du Conservatoire, dans lequel
plus de 14 hectares étaient déjà protégés fin 2009, ainsi qu’une bonne partie du secteur concerné par le
site Natura 2000 présent à ce niveau (site Baie d’Yffiniac - Baie de Morieux).
La côte depuis les Rosaires jusque peu avant la Pointe des Tablettes est en site classé, le restant de la
zone est presque entièrement en site inscrit.
Intérêt géologique : présence de "laves en coussins" (témoins d'un volcanisme sous-marin à grande
profondeur) au pied de la côte de la pointe du Roselier (source : groupe "patrimoine géologique 22"
association Vivarmor Nature).
Intérêts archéologiques et historiques :
A proximité immédiate de la ZNIEFF le corps de garde de la Pointe du Roselier est datable de la fin du
18ème siècle, il représente avec le four à boulets l'ultime témoignage des défenses littorales de la Pointe
du Roselier (source : Inventaire général du patrimoine culturel). Présence également d’un éperon barré.
Un espace commémoratif aux marins perdus en mer est installé sur le plateau de la Pointe du Roselier.
TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos
propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et
localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).
La ZNIEFF initiale a été nettement augmentée vers l’Ouest en
passant par Martin Plage pour inclure la Pointe et la Roche des
Tablettes et le cordon de galets situé à l’extrême Est de la Plage
des Rosaires. Aucune habitation existante en 2010 n’est
comprise dans la ZNIEFF I, les aménagements touristiques et
l’ensemble commémoratif à la Pointe du Roselier sont
également exclus. Le Four à boulets et la prairie naturelle en
avant de l’aire de stationnement sont conservés dans la zone.