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Ensemble des deux grandes îles (Saint-Nicolas et Drenec), deux petites îles (Brunec et Bananec), et deux îlots (le Veau et la Tombe), toutes proches et bordant la partie Nord-Ouest du lagon des Glénan. Cette ZNIEFF couvre la Réserve naturelle nationale de Saint-Nicolas des Glénan créée en 1974 et principalement dédiée au Narcisse des Glénan, et son périmètre de protection datant de 1997 comprenant le restant des espaces naturels de Saint-Nicolas et les îlots de Brunec, le Veau et la Tombe sur lesquels cette plante est également établie. L’île de Bananec est reliée à Saint-Nicolas par un tombolo sableux submersible ; Drénec et les deux îlots sont également reliés à Saint-Nicolas par un estran de sables, graviers et herbiers, secteur peu profond aux marées hautes et qui est un important lieu de nourrissage et de repos pour les oiseaux marins piscivores en hivernage.
C’est un ensemble d'îles basses formées pour la plupart par accumulations sableuses autour de points granitiques. Végétation rase de pelouses, sauf autour des lieux de vie où l'on trouve quelques haies brise-vent. Bananec et Drénec portent des antennes de l’Ecole de Voile des Glénans. Drénec, le Veau, la Tombe et Brunec sont propriétés de Conservatoire du Littoral, une grande partie de Saint-Nicolas est un Espace naturel sensible du Département du Finistère.
Milieux principaux : cordon de galets, plage de sable et végétations de laisses de mer, dunes embryonnaires et mobiles, pelouses aérohalines, pelouses dunaires, prairies et fourrés dont l’ourlet à brachypode penné et le fourré à genêt à balai en position arrière dunaire et habitat principal du narcisse.
Espèces remarquables - Flore : 7 plantes protégées : 4 en France : le narcisse des Glénan (Narcissus triandus capax) pour lequel l’Archipel des Glénan est la seule localité mondiale, le cynoglosse des dunes (Omphalodes littoralis) ces deux premières plantes sont également des espèces d’intérêt communautaire, le chou marin (Crambe maritima) et l’isoète épineux (Isoetes histrix) ; et 3 taxons protégés au niveau régional : le crépis bulbeux (Aetheorhiza bulbosa), le panicaut de mer ou chardon bleu des dunes (Eryngium maritimum), et la linaire des sables (Linaria arenaria). 10 autres plantes vasculaires remarquables sont également recensées dont l’astéroline en étoile.
Faune : zone de reproduction pour le Gravelot à collier interrompu et l'Huîtrier pie. Hivernage dans les eaux peu profondes du lagon pour des effectifs significatifs d'espèces à forte valeur patrimoniale comme le Harle huppé et les plongeons et grèbes. Présence régulière du Phoque gris.
La Réserve naturelle Saint-Nicolas des Glénan : la Réserve Naturelle n'est constituée que d’une parcelle cadastrale (1,5255 ha). Les objectifs principaux de cette zone sont : retrouver une pelouse avec une diversité biologique optimale et contenant les espèces à plus forte valeur patrimoniale, protéger l'intégralité de la diversité génétique et écologique du narcisse (présence des plantes sur les différents îlots), protéger les habitats et les espèces menacés dans le périmètre immédiat de la RN. Dans le Périmètre de protection, les objectifs sont : favoriser une restauration des milieux naturels originels et protéger les espèces menacées, contenir l'impact des populations de goélands sur le narcisse, contrôler la dynamique du milieu en stoppant le processus de dégradation, restaurer le milieu favorable au développement du narcisse, et maîtriser la fréquentation et préserver les espèces sensibles et le milieu naturel. La réserve est gérée par l’association Bretagne Vivante SEPNB en partenariat avec le Conseil général et le Conservatoire du littoral. Les suivis scientifiques sont effectués en collaboration avec le Conservatoire Botanique National de Brest (source Plan de gestion de la RN 2003-2010).
Dans les décennies passées sur la réserve, un débroussaillement a dû être mis en oeuvre pour stopper la baisse dramatique des effectifs du narcisse par la fermeture du milieu, l’entretien mécanique et des essais de pâturage se sont succédés. Depuis 1996 l’entretien se fait par un gyrobroyage annuel. Les actions principales sont la lutte contre l’envahissement par le maceron (Smyrnium olusatrum) et l’ensablement de la réserve, le contrôle de la fréquentation (clôture et mise en place d’un platelage pour canaliser la circulation des personnes). De nombreux suivis scientifiques sont en oeuvre ainsi que des actions pédagogiques et de sensibilisation à la protection.
Conditions actuelles de conservation : érosion régulière des massifs dunaires (causes à rechercher), fréquentation touristique importante avec impact sur la végétation, cueillette et arrachage de plantes protégées. Les colonies de goélands contribuent à l'eutrophisation des sols et l'augmentation des plantes nitrophiles par endroits.
Liens écologiques ou fonctionnels avec d'autres ZNIEFF : échanges avec les autres îles de l'archipel pour l'avifaune.
