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Descriptif synthétique : 60 hectares, longue d’environ 2 km et de largeur variant de 100 à 300 m, c’est la plus grande île de l'archipel de Molène.
Milieux principaux : végétation des falaises (groupement chasmo-halophile à Crithmum maritimum et Spergularia rupicola), végétation des formations sédimentaires (dune embryonnaire à Elymus farctus, association halo-nitrophile à Atriplex glabriuscula), pelouses littorales à Silene vulgaris maritima (et faciès à Sedum anglicum), dunes fixées rases riches en bryophytes et lichens, et pelouse arrière dunaire à Carex arenaria et Festuca gr. rubra ; dépressions à Juncus acutus et pelouses à salicornes ; friches nitrophiles, ptéridaies.
Espèces remarquables :
- Flore : présence de 2 plantes protégées en France : le chou marin (Crambe maritima) et la patience des rochers (Rumex rupestris) cette dernière est également d’intérêt communautaire, et de 6 autres plantes déterminantes inscrites sur la Liste rouge armoricaine des plantes menacées, dont le Cynoglosse officinale.
- Lichens : un inventaire récent des lichens de l’île (2010 - 2011) a révélé la présence d’au moins 3 espèces patrimoniales, proposées ici comme déterminantes : Caloplaca littorea : espèce strictement maritime qui n'est pour l'instant connue en France que dans quatre départements du Massif armoricain, Lecanora fugiens signalé que de 4 départements littoraux en France, et Ramalina lacera réputé exceptionnellement fertile et qui l’est ici abondamment (source n° 70).
- Ascomycètes : Rodwayella citrinula nouvelle espèce pour la Bretagne (source n° 70).
- Faune - Oiseaux : l’île de Béniguet connaît les plus fortes densités en France pour deux limicoles nicheurs rares dans notre pays : l’Huîtrier pie (env. 50 couples) et le Grand gravelot (10-20 couples). C’est par ailleurs la plus grande colonie française du Goéland brun, colonie d’importance internationale pour la conservation de l’espèce (source ONCFS). Reproduction du Busard des roseaux, et du Traquet motteux en forte densité. Hivernage du Bécasseau violet.
Les colonies de sternes ne sont plus présentes sur l’île depuis 2011 pour la Sterne pierregarin et 2012 pour la Sterne naine, principalement du fait de la prédation augmentée des goélands, ces espèces sont néanmoins maintenues dans la liste des espèces déterminantes dans l’espoir d’un rapide retour possible.
- Mammifères : présence sur l’île d’une espèce réputée autochtone : la Musaraigne des jardins (Crocidura suaveolens). En mer autour de l’île, se rencontrent une petite population de phoques gris ainsi que des grands dauphins, mammifères marins peu communs sur les côtes de France.
Statut et Conditions actuelles de conservation : l’île de Béniguet est une Réserve de chasse et de faune sauvage, propriété de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Dans le but de préserver la flore et la faune exceptionnelles de Béniguet, un arrêté pris le 10 novembre 1993 par le Préfet du Finistère interdit en tout temps l’accès de l’île au public. Cela signifie que le débarquement sur les plages est autorisé, mais qu’il est rigoureusement interdit de pénétrer sur la partie terrestre de l’île sans autorisation du directeur de la réserve. Toutefois, pour permettre aux pêcheurs à pied de passer d’une grève à l’autre, la traversée de l’île est tolérée par le petit chemin qui passe près des bâtiments d’habitation des gardes. La traversée est rigoureusement interdite ailleurs (source ONCFS).
Gestion conservatoire de l’ONCFS, suivis des populations d'oiseaux, recherches naturalistes et scientifiques.
