La zone se compose dans sa majeure partie d'anciens marais salants, alimentés en eau salée par des chenaux reliés à la mer, dont les parties hautes sont généralement pâturées ; les secteurs les plus littoraux sont exploités pour l'élevage et l'affinage des huîtres. Quelques zones sableuses plus hautes permettent le développement de boisements thermophiles et l'existence d'espèces animales méridionales.
Les marais des Salines présentent un intérêt faunistique considérable aussi bien au plan ornithologique, mammalogique qu'herpétologique.
INTERET ORNITHOLOGIQUE :
De nombreuses espèces d'oiseaux se reproduisent dans ces marais. C'est le cas d'échassiers comme l'Aigrette garzette (230 couples) ou le rare Bihoreau gris. Les rapaces sont nombreux à fréquenter le secteur pour y nicher - Milan noir, Busards cendré et des roseaux, Faucon hobereau - ou s'y alimenter - Circaëte, Bondrée apivore, Busard St-martin, par exemple. Les salines attirent par ailleurs de nombreux laro-limicoles migrateurs ainsi que plusieurs espèces nicheuses comme l'Echasse blanche (14 couples), le Goéland brun (13 couples) et la Goéland marin (1 couple).
Enfin, la zone est un site majeur pour la Gorgebleue de la sous-espèce "namnetum", endémique du Centre-Ouest.
INTERET MAMMALOGIQUE :
Le secteur abrite en outre une belle population de Loutre ainsi que quelques espèces de chauves-souris dont la Sérotine et le Murin de Daubenton.
INTERET HERPETOLOGIQUE :
Plusieurs reptiles et amphibiens remarquables fréquentent la zone, dont quelques espèces méridionales en limite d'aire ou en aire disjointe : Lézard ocellé, Coronelle girondine, Pélobate cultripède, Cistude.
On note par ailleurs la présence d'une forte population de Rainette méridionale (plus de 500 individus).
La présence d'une population de Pélobate cultripède (plus de 50 individus) est d'un intérêt majeur puisque cette espèce n'est présente que sur une vingtaine de stations du littoral atlantique français (moins de 100 pour toute la France) et que sur l'ensemble de son aire de répartition les seules populations insulaires sont celles des îles de Ré, Oléron et Noimoutier.
Dans son ensemble, le site accueille 70% des espèces d'amphibiens et de reptiles présents sur l'île d'Oléron.
Les principales menaces pesant sur le site sont :
- la progression du boisement;
- l'urbanisme;
- un projet de piste cyclable;
- l'extension de l'ostréiculture;
- la tranformation en bassins piscicoles.
Les objectifs prioritaires pourassurer le maintien de l'intérêt herpétologique sont :
- la conservation intégrale des habitats terrestres et de reproduction favorables aux populations de reptiles et d'amphibiens;
- la limitation de l'impact de l'ostréiculture et des piscicultures sur les sites de ponte;
- la maîtrise de l'expansion de l'urbanisme sur la zone.
INTERET ENTOMOLOGIQUE :
Enfin, la présence d'une importante population de Leste à grands stigmas, odonate méditerranéen en aire disjointe, a été récemment découverte.
La zone englobe la totalité du marais des Salines ainsi que les terres hautes de l'Aiguille ainsi que les zones salbeuses de la Prade dont les habitats sont indispensables au maintien de plusieurs espèces animales (rôle de fonctionnalité fort).