Coteau de vallon schisteux et granulitique avec pelouses et affleurements rocheux en exposition sud.
INTERET BOTANIQUE et PHYTOCENOTIQUE :
Intérêt ptéridologique exceptionnel des rochers granitiques, avec la présence d'Asplenium septentrionale et de son hybride avec Asplenium obovatum subsp. billotii, l'Asplenium de Souché (Asplenium x souchei), connu de 3 localités en France métropolitaine.
La décomposition du granite produit des sols très filtrants sur lesquels s'exprime un cortège de pelouses siliceuses sèches : Spergules à cinq étamines (Spergula pentandra) et de Morison (S. morisonii), Scléranthe perenne (Scleranthus perennis).
Les pelouses siliceuses humides se développent sur des replats suintants : l'Ophioglosse des Açores (Ophioglossum azoricum, protégé national) est ici présent, et participe à une association végétale endémique du Centre-Ouest (Ophioglosso azorici - Isoetetum histricis). Dans un contexte similaire, dans des zones plus ouvertes, présence de la Spergule des moissons (Spergula segetalis), espèce en très forte régression, dont c'est ici l'une des 4 dernières stations de Poitou-Charentes.
Enfin, une des stations les plus occidentales de France et à très basse altitude d'Allium schoenoprasum, espèce montagnarde, très dispersée sur le Massif Armoricain.
INTERET ENTOMOLOGIQUE
Présence des espèces des forêts voisines sur terrains schisteux, granitiques ou de transport des plateaux (argiles rouges à châtaigniers), auxquelles s'ajoutent des espèces des lieux ouverts.
On notera aussi la présence d'Odonates des milieux courants comme l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii), qui utilisent le ruisseau de Magnerolles et de Soudan, partiellement intégrés dans le zonage. Toutefois, la reproduction de l'Oxycordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), mentionnée sur la ZNIEFF, reste à prouver.
Le site, très bien délimité géologiquement, se dessine en vallon à pente très raide. Les schistes affleurent au niveau du ruisseau et en bas de versants, relayés plus haut par des pelouses silicicoles.
En 2018, la partie sud du coteau boisé, en adspection nord, a été retiré, faute de connaissance, et d'enjeux suspectés différents (pouvant potentiellement faire l'objet d'une future autre ZNIEFF, s'étendant sur l'ensemble du vallon boisé du Magnerolles).
Au droit du coteau, le périmètre intègre le cours d'eau du Magnerolles, puis s'en détache quand celui-ci s'éloigne du coteau en piquant ensuite vers le sud.
Le périmètre a également été étendu à l'est, dans la continuité du coteau, afin de prendre en compte d'importantes populations d'Allium schoenoprasum. Le diverticule englobant la prairie au pied de cette partie du coteau est justifié par la présence de l'Agrion de Mercure et du Cordulégastre annelé.