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Pelouses calcicoles et ourlets et fruticées associés, sur calcaires tendres jurassiques présentant des phases d'engorgement de surface en hiver et au printemps, sur deux coteaux d'expositions variables (nord et sud-est dominantes). Entre les reliefs, ensemble de cultures et de prairies méso-hygrophiles à régime hydrique très contrasté : inondées en hiver et au printemps, sèches en été avec un réseau de mares permanentes et temporaires inter-connectées.
INTERET BOTANIQUE et PHYTOCENOTIQUE
Pelouses calcicoles mésophiles à méso-hygrophiles sur marnes d'une très grande richesse en orchidées (diversité spécifique + population de certaines espèces), notamment à la Cote Belet, aux Champs Pourris, et aux Chaumes de Gandomé : Ophrys bourdon (Ophrys fuciflora), dont la Cote Belet constitue l'une des 5 localités de l'espèce en Poitou-Charentes, Orchis grenouille (Coeloglossum viride), Orchis militaire (Orchis militaris), toutes trois en danger d'extinction en Poitou-Charentes, Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea), etc.. mais aussi Gesse de Pannonie (Lathyrus pannonicus), Cresson rude (Sisymbrella aspera, protégée régionale), etc.
Fort intérêt également de la trame bocagère reliant ses sites, constituée de prairies de fauches et en pâturage extensif, pour certaines en bon état de conservation, plus ou moins humides, qui abritent le Trèfle étalé (Trifolium patens), le Trèfle maritime (Trifolium squamosum), la Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris) en population importante, l'Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora), etc.
INTERET HERPETOLOGIQUE :
Site exceptionnel pour les amphibiens en raison de son étendue et de sa connexion avec les 800ha du terrain militaire d'Avon (attenant à l'est). La présence d'une résurgence assure l'inondation régulière de plusieurs dizaines d'hectares de prairies.
Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) a été mentionné jusque en 2001. La proximité avec la population suivi sur le terrain militaire d'Avon peut expliquer cette observation. Des recherches en 2018, en utilisant les nouvelles technologies (ADN Environnemental) n'ont pas permis de retrouver l'espèce dans un important échantillon de mares et ornières du site. Cet individu était soit un erratique provenant du terrain militaire d'Avon, soit appartenant à une population maintenant éteinte.
Présence d'une des plus importantes populations départementale de Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) en site naturel, avec plus de 200 individus.
Présence de 7 autres espèces d'amphibiens parmi lesquels le Triton crêté (Triturus cristatus) en forte population, le Triton marbré (Triturus marmoratus), l'hybride Triton de Blasius (Triturus cristatus x marmoratus) et la Rainette arboricole (Hyla arborea).
Les parcelles de vignes incluses dans un maillage bocager au nord du site accueille une petite population de Vipère aspic (Vipera aspis).
INTERET ENTOMOLOGIQUE
Pas moins de 7 espèces d'Orthoptères patrimoniaux sont connus de la Cote Belet et des Chaumes de Gandome. La Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa) et le Criquet des roseaux (Mecostethus parapleurus) sont localisés sur les prairies humides et les bordures de mares, tandis que le Criquet des pelouses (Chorthippus mollis mollis), le Criquet de la Palène (Stenobothrus lineatus), le Sténobothre nain (Stenobothrus stigmaticus) et la Dectique verrucivore (Decticus verrucivorus) fréquentent les milieux thermophiles. Le Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata) est quant à lui sur les milieux embroussaillés et la végétation herbacée haute.
Concernant les Rhopalocères, le Petit Argus (Plebejus argus), l'Azuré des coronilles (Plebejus argyrognomon) et l'Azuré des cytises (Glaucopsyche alexis) occupent les milieux ouverts secs et ensoleillés, et sont plutôt fréquents sur le site. Pour cette première espèce, il s'agit de la plus importante population départementale. La Thécle du prunier (Satyrium pruni) occupe plutôt les parties buissonnantes et les haies.
Le réseau de mares et la source du Bougon permettent la reproduction d'un cortège d'Odonates, comme le Leste verdoyant (Lestes virens) et le Leste dryade (Lestes dryas) sur les milieux lentiques, et le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii) et la Chlorocordulie métallique (Somatochlora metallica) sur les milieux lotiques.
L'Ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) et l'Ascalaphe soufré (Libelloides coccajus) fréquentent les prairies et friches thermophiles du site
INTERET MAMMALOGIQUE
Une donnée de collision routière sur une Loutre d'Europe (Lutra lutra) laisse supposer la présence de l'espèce aux alentours du site, éventuellement dans le Pamproux
INTERET ORNITHOLOGIQUE :
Nidification du Courlis cendré et de la Pie-grièche écorcheur.
Historique : Fortes modifications du périmètre de 1992 pour intégrer les prairies humides et les mares de la plaine de Gandomé ainsi que les pelouses des chaumes de Gandomé. La délimitation s'appuie tantôt sur les courbes topographiques (Côte Belet), tantôt sur le maillage de haies (plaine de Gandomé), tantôt sur les chemins.
2020 : le contour est ajusté en retirant les plus grandes parcelles cultivées, et en intégrant les prairies en continuité de la trame principale (continuité des enjeux). Certaines cultures sont maintenues en raison de leur utilisation pour l'alimentation du Courlis cendré notamment.
A l'est, la limite se base sur celle du terrain militaire d'Avon, qui fait l'objet d'une ZNIEFF à part.
