Le paysage est dominé par de vastes espaces d’openfield que sont les plaines céréalières du bassin versant du Marais poitevin, disposées sur un plateau calcaire. La céréaliculture est la pratique agricole dominante bien que le système de polyculture-élevage soit encore présent de manière localisé. Des réseaux de haies, plus ou moins denses, entourent les villages, et si des linéaires de haies plus ponctuels parsèment le plateau, on retrouve un ensemble bocager plus marqué au nord-est de la zone sur la commune de Sansais. Quelques boisements et bosquets se situent à l’extrême est de la zone, tandis qu'un réseau d'une cinquantaine de parcelles de vignes, plus ou moins entretenues, entrecoupe la plaine céréalière.
INTÉRÊT ORNITHOLOGIQUE : 22 espèces déterminantes
Les zones ouvertes accueillent une diversité et une abondance remarquable d'oiseaux nicheurs spécialistes des plaines agricoles, au premier rang desquelles figure l'Outarde canepetière, mais aussi l'Œdicnème criard, les Busards cendré, Saint-Martin et des roseaux. Cette dernière espèce profite de l'interface avec les zones humides toutes proches du Marais poitevin, tout comme le Vanneau huppé, qui niche en effectif remarquable. Le Faucon hobereau est également bien présent en bordure des zones humides. La Gorgebleue de Nantes, historiquement inféodée à ces habitats, s'est aujourd'hui adaptée aux espaces cultivés et niche en abondance dans les cultures. Dans les zones bocagères, la Pie-grièche écorcheur est bien présente et profite de la présence de nombreuses prairies. Dans les villages, deux espèces anthropophiles menacées de disparition à l'échelle régionale sont encore nicheuses, le Moineau soulcie et le Moineau friquet. On observe également en hiver de spectaculaires rassemblements de Moineau soulcie, qui représentent probablement certains hivers une proportion non négligeable de l'ensemble de la population nicheuse du pourtour du Marais poitevin. L'Autour des palombes niche de manière certaine dans les bosquets à l'est de la zone, et d'autres individus y sont régulièrement vus en chasse, probablement en provenance du Marais poitevin. L'Elanion blanc, acquisition récente de l'avifaune nicheuse régionale, se reproduit sur la zone. Occasionnellement, le Petit-duc scops se reproduit sur la zone, tout comme le Petit Gravelot, espèce opportuniste qui s’accommode de divers milieux humides. En hiver, le Faucon émerillon, le Faucon pèlerin et le Pluvier doré cohabitent dans les zones de plaine ouverte, alors que la Grande Aigrette bénéficie de la présence toute proche des zones humides. Le Hibou des marais est également un hivernant très régulier, avec parfois des dortoirs importants, alors qu'il est rare en période de nidification. Enfin, quelques espèces plus anecdotiques mais néanmoins déterminantes sont observés en migration, comme le Pluvier guignard et le Grand Gravelot.
Il existe également des enjeux pour la flore, et notamment les plantes messicoles, alors que les enjeux entomologiques (Orthoptères, Odonates, Rhopalocères, ascalaphe) sont plus ponctuels.
La délimitation de cette ZNIEFF est principalement basée sur la répartition des espèces déterminantes, elle inclue donc les villages et les zones de bocage. Elle exclue les zones humides du marais Poitevin, qui sont d’ailleurs inventoriés dans les ZNIEFF de type I La Venise Verte (FR540008028), Marais du Bourdet (FR540003348) et de type II Marais Poitevin (FR540120114). A l’est, elle est délimitée par des infrastructures de transport et des zones urbanisées qui marquent le début d’une plaine cultivée de manière plus intensive, moins riche en espèces.