ZNIEFF 720015751
VALLEES ET COTEAUX DU GAILLARDON ET DU LUBERT

(n° regional: 36520000)

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Située en rive gauche de la Garonne, cette vallée de l'Entre-deux-mers développe une végétation diversifiée marquée par des influences montagnardes, atlantiques, collinéennes et subméditerranéennes.

Les pentes des versants exposées nord permettent aux chênaies-charmaies de se maintenir avec des noyaux de présence à hêtre. Celui-ci devenu très peu commun dans le nord de l'Aquitaine marque un caractère relictuel et un certain vestige d'une expansion ancienne. Il s'accompagne d'une flore subordonnée essentiellement à la proximité des massifs montagneux tel que l'aspérule odorante (Asperula odorata), protégée en Gironde. Les principales stations de Gironde de cette espèce sont situées dans les vallées et coteaux du Gaillardon et du Lubert.

La faible luminosité des chênaies-charmaies fraiches et leur forte humidité à proximité des ruisseaux ou sur versant nord favorisent la présence d'autres espèces rares en Gironde et plus généralement en région Aquitaine telles que le perce-neige (Galanthus nivalis), l'isopyre faux pigamon (Thalictrella thalictroides), des hellébores (foetide et verte), la luzule des bois (Luzula sylvatica) ou la luzule de printemps (Luzula pilosa) et l'orchis mâle (Orchis mascula).

Sur les versants exposées au sud, des faciès thermophiles de landes à genévriers ou des prairies du mésobromion se développent. Sur le plan floristique, ces milieux regroupent diverses orchidées et plusieurs espèces peu communes comme la bruyère vagabonde (Erica vagans). Ces milieux occupent généralement une faible superficie et souvent très dispersés mais ils participent à la diversité biologique de la vallée et enrichissent l'intérêt écologique et patrimonial de celle-ci.

Sur le plan faunistique, il faut noter que les connaissances sont quasi-nulles et doivent faire l'objet d'investigations complémentaires visant à améliorer l'appréciation de l'intérêt écologique et patrimonial de ces deux vallées. Avec la présence de nombreuses cavités souterraines et de nombreux boisements, l'intérêt majeur est très certainement chiroptérologique, mais les connaissances de ce groupe faunistique sur la ZNIEFF sont à ce jour absente.

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La limite de la ZNIEFF correspond au bassin versant du réseau hydrographique du Lubert, du Gaillardon et de leurs affluents, en intégrant les boisements de pentes et les milieux prairiaux. Elle exclut les milieux dégradés, les milieux cultivés et les milieux urbanisés.

Délimitation à partir de photographies aériennes (2009).