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La ZNIEFF se situe au coeur du secteur des coteaux du Terrassonnais, qui est une vaste zone s'étendant entre Terrasson-Lavilledieu et Chavagnac, limitée au nord par la Vézère, et au sud par le causse de Martel. Elle se démarque de ce dernier, par un substrat davantage hétérogène, marneux à gréseux. Il en résulte un paysage moins aride, faiblement vallonné, et occupé par une mosaïque de boisements, de prairies et de cultures, au milieu desquels affleurent quelques buttes de calcaire compact (formations du jurassique moyen). Ce sont ces dernières qui font l'objet d'un classement en znieff en raison de leur intérêt en termes de flore et d’habitats.
Les buttes calcaires du Terrassonnais peuvent en effet héberger des cortèges floristiques remarquables et diversifiés : boisements de pentes abritant des espèces d’affinités montagnardes sur les versants exposés au nord (Doronic à feuilles cordées - Doronicum pardalianches, Lis Martagon - Lilium martagon, Arabette tourette - Pseudoturritis turrita, Campanule à feuilles de pêcher - Campanula persicifolia, etc.), et pelouses calcicoles xérophiles comprenant de nombreuses espèces patrimoniales (Renoncule en éventail - Ranunculus paludosus, Buplèvre du mont Baldo - Bupleurum baldense, Euphorbe de Séguier - Euphorbia seguieriana, Laitue vivace - Lactuca perennis, etc.) sur les plateaux et/ou les pentes exposées au sud.L’ensemble des buttes calcaires de ce secteur ne sont toutefois pas concernées par cette ZNIEFF, qui se concentre sur les buttes les mieux préservées.
Outre l'intérêt de la ZNIEFF pour la flore, le Grand-duc d'Europe (Bubo bubo) a pu être observé sur le site. Cependant, des compléments d'inventaires sont à envisager afin de découvrir la diversité faunistique que renferme ce site.
La délimitation de cette ZNIEFF pluripolygonale a été faite de la manière suivante :
(1) Nous avons délimité les différentes buttes en nous basant sur les photographies aériennes, les lignes de niveau des cartes IGN au 1/25 000, et en nous aidant au besoin du contour des calcaires oolithiques massifs du Bajocien tels qu'ils apparaissent sur la carte géologique au 1/50 000 du BRGM.
(2) Nous nous sommes ensuite basés sur l'occupation du sol et les habitats naturels présents pour ne retenir au sein du périmètre que les secteurs d'intérêt écologique plus fort. Cela nous a conduit à ne pas retenir une grande partie des secteurs de calcaires Bajociens n’ayant pas vocation à intégrer une ZNIEFF de type 1 (cultures, prairies enrichies, vergers, routes et autre milieux artificialisés).
L’ensemble des buttes calcaires du Terrassonnais ne sont donc pas concernées par cette ZNIEFF, qui se concentre sur les buttes les mieux préservées, pour lesquelles la présence d’espèces et d’habitats d’intérêt est avérée ou semble très probable (cas de quelques secteurs non prospectés en raison de leur difficulté d’accès, et pour lesquels les photographies aériennes laissent apparaitre des habitats identiques à ceux observés sur le terrain à proximité). En l’état actuel de nos connaissances, les buttes retenues au sein du périmètre sont les suivantes :
- Butte de Grèze (en surplomb du bourg du même nom) : elle abrite de vastes secteurs de pelouses calcicoles en bon état de conservation.
- Butte de Ramisse (située au nord de la D63 entre les lieux-dits « le Pouch » et « Boulégot » : vaste secteur de pelouses calcicoles entretenues (pâtures) et boisements hébergeant des espèces patrimoniales.
- Butte du Puy d’Auzon : les espaces de pelouses calcicoles apparaissent plus limités, mais les boisements hébergent de nombreuses espèces patrimoniales.
- Butte du Mas (en surplomb du lieu-dit du même nom) : présence de pelouses calcicoles (en cours de fermeture avancée) et de boisements de pente.
- La série de buttes émaillant l'éperon calcaire situé plus à l'ouest apparaît en revanche très dégradée en raison de la présence de carrières (les Choses, les Jarriges) ou d'infrastructures de loisirs (Lestrade). Seule la butte située au niveau de la carrière des Choses a pour l'instant été retenue au sein du zonage en raison de la présence de surfaces significatives de pelouses sur sa partie sommitale. La butte de Lestrade a quant à elle été exclue en raison de son degré d'artificialisation élevé (aménagements de loisirs).
