Le paysage typique du Ségala est ici représenté par une vallée encaissée en zone agricole de polyculture-élevage, principalement soumis à l’influence du climat océanique. Les versants boisés (taillis de chênes et de châtaigniers) abritent des affleurements rocheux depuis le vieux pont de Tanus en amont jusqu’à la confluence avec le Lieux en aval du barrage hydroélectrique de Thuriès. Le secteur de fond de vallée est noyé sur sa majeure partie par la retenue hydroélectrique de Thuriès.
Certains vallons frais abritent une flore patrimoniale, notamment du Hêtre (Fagus sylvatica) et de l’Osmonde royale (Osmunda regalis). Certaines espèces de mégaphorbiaie sont également présentes sur les bords du Viaur, telles que l’Aconite tue-loup (Aconitum lycoctonum) ou la Renoncule à feuilles de platane (Ranunculus platanifolius).
De nombreuses zones rocheuses sont favorables à l’avifaune rupestre avec la nidification régulière d’un couple de Faucon pèlerin et probablement d’un couple de Grand-Duc d’Europe. À noter également la nidification régulière du Grand Corbeau.
Ces zones rocheuses abritent aussi des populations de Lézard catalan. Dans le Tarn, ce dernier est cantonné à quelques grandes vallées, où il exploite ces milieux rocheux.
Les landes sèches à éricacées sur affleurements rocheux constituent également des sites intéressants pour l’avifaune (nidification du Busard Saint-Martin, terrain de chasse du Circaète Jean-le-Blanc), mais aussi pour les reptiles.
Les versants boisés sont favorables à la nidification de rapaces forestiers dont le Milan royal (nicheur rare et localisé dans le Tarn et en net déclin en Europe) dont un couple nichait encore sur le site en 1999. Le Pic mar est également présent dans les parties boisées comportant des arbres de belle taille (vieux châtaigniers), notamment vers la chapelle de Las Planques.
L’abandon du pâturage sur les zones supérieures moins pentues de la vallée entraîne une fermeture de certaines landes à éricacées. Les activités de plein air (escalade, randonnées sur zones rocheuses) représentent une source potentielle de dérangement pour l’avifaune rupestre (nidification). Une veille est également à mettre en place sur la gestion forestière (coupes rases).
Le site englobe les versants boisés de la vallée du Viaur depuis le vieux pont de Tanus jusqu’au confluent avec le Lieux, avec pour limite supérieure les plateaux agricoles et pour limite inférieure le plan d’eau induit par la retenue hydroélectrique en aval.