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Située dans la plaine de l’Ariège à 20 km au sud de Toulouse, cette ancienne exploitation de granulats a été préservée en vue d’une évolution la plus « naturelle » possible, dans le cadre d’une acquisition et d’une gestion cynégétique. Cette ZNIEFF correspond à la partie ouest du site, dont l’exploitation a cessé depuis plus de vingt ans, et qui a été conservée en l’état, avec quelques aménagements de base : création de berges en pentes douces végétalisées et d’îlots, et implantation de pelles pour la gestion des niveaux d’eau. Ce milieu présentait une bonne diversité d’habitats avec la présence notable de roselières, de graviers immergés temporairement, d’espaces boisés et de friches. Aujourd’hui, il apparaît que les roselières du site, qui accueillaient notamment la Rousserolle turdoïde en reproduction, ont disparu. Le site compte quatre plans d’eau de grande taille et de profondeur relativement importante, dont les berges ont été végétalisées par des arbustes et arbres en partie ornementaux. Le reste des habitats présents est composé de fourrés et de friches herbacées, ainsi que de jeunes plantations de Chêne palustre.
Ces habitats permettent ou ont permis d’accueillir (les données les plus anciennes datent de 1997) nombre d’oiseaux en halte migratoire ou en hivernage, voire en nidification. Les groupes représentés sont nombreux. Parmi les ardéidés, le Héron cendré (Ardea cinerea) et le Héron pourpré (Ardea purpurea) en nicheurs probables, et l’Aigrette garzette (Egretta garzetta) en halte migratoire. Les petits et grands anatidés sont nombreux en halte migratoire : Oie cendrée (Anser anser), Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), Garrot à oeil d’or (Bucephala clangula), Canards siffleur (Anas penelope), pilet (Anas acuta), Sarcelle d’été (Anas querquedula), Fuligule morillon (Aythya fuligula), Nette rousse (Netta rufina). Le Canard souchet (Anas clypeata) a quant à lui été noté en hivernage. Les limicoles sont aussi bien représentés, en halte migratoire : Bécassine des marais (Gallinago gallinago), Chevaliers aboyeur (Tringa nebularia), gambette (Tringa totanus), combattant (Philomachus pugnax), Echasse blanche (Himantopus himantopus), et Barge à queue noire (Limosa limosa) ; et en hivernage : Chevalier culblanc (Tringa ochropus). Les Laridés également : Guifette moustac (Chlidonias hybridus), Sterne pierregarin (Sterna hirundo), et en hivernage la Mouette rieuse (Larus ridibundus).
Mais d’autres groupes comportent aussi des représentants sur ce site, notamment les rapaces avec le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) en halte migratoire toujours.
La mosaïque des habitats présents est aussi favorable à un cortège d’oiseaux associé aux agrosystèmes : Cochevis huppé (Galerida cristata), Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), Huppe fasciée (Upupa epops), Courlis cendré (Numenius arquata), Bergeronnette printanière (Motacilla flava) et Tarier des prés (Saxicola rubetra).
Les contours du site prennent en compte plusieurs plans d’eau provenant d’anciennes gravières, ainsi que la végétation riveraine. Ces lacs permettent le stationnement en hivernage d’un cortège déterminant d’oiseaux d’eau. La zone a été élargie à des boisements au sud, habitat de coléoptères déterminants.
