Situé sur le territoire des sables fauves du bas Armagnac soumis aux influences atlantiques, ce site se trouve sur le bassin versant de l’Izaute. Cette ZNIEFF est constituée de quatre étangs dont deux font partie des vieux étangs de l’Armagnac créés par les moines dans le haut Moyen Âge et présents sur les cartes de Cassini : l’étang de la Hitaire, le plus grand, et l’étang qui se trouve en amont du bras gauche. Outre son intérêt historique et paysager, ce site est relativement intéressant sur le plan faunistique avec la présence notamment de la Cistude d’Europe, espèce pour laquelle ces étangs et leurs milieux riverains représentent à la fois des lieux d’activité, d’hivernage et de reproduction. En effet, les boisements d’aulnes sur les berges constituent des perchoirs permettant aux cistudes de thermoréguler. Elles disposent également de zones d’hivernage : queues d’étangs marécageuses, fossés annexes et étangs de petite taille. Les zones herbagères représentent des lieux privilégiés pour la ponte.
La diversité des milieux humides en fait également un site favorable aux amphibiens, taxon qui mériterait d’être étudié, ce qui permettrait de confirmer la présence de la Grenouille agile et de la Salamandre, qui sont des espèces forestières potentiellement présentes.
Par ailleurs, de par sa superficie, l’étang principal et ses environs sont bien fréquentés par l’avifaune : Grèbe castagneux, Torcol fourmilier, Pic épeichette et Faucon hobereau (AREMIP/COG, 1994), non déterminants pour les deux derniers. La présence d’autres espèces, déterminantes telles que des Hérons bihoreau et cendré, Fuligules milouin et morillon, Râle d’eau, et non déterminantes telles que Martin-pêcheur, Faucon crécerelle et Chouette hulotte a également été déjà signalée (ALLEMAND M., 1993).
En ce qui concerne la flore, les bords d’étangs présentent un cortège de végétation hygrophile avec quelques phragmites, les Massettes élevée (Typha x elata) et à larges feuilles (Typha latifolia), des iris jaunes (Iris pseudacorus)... Par ailleurs, le Salsifi cultivé (Tragopogon porrifolius) et le Diplotaxe fausse roquette (Diplotaxis erucoides), espèces déterminantes, ont été observés sur des parcelles en vignes, dans la partie nord-est du site.
Des inventaires complémentaires sur les insectes et sur les mammifères tels que les chauves-souris et les mustélidés pourraient se révéler intéressants. Des vieux arbres à cavités peuvent également constituer des habitats pour les chauves-souris ou de nombreux insectes. Au niveau des boisements, on peut noter la présence de peuplements de Chêne tauzin (Quercus pyrenaica), déterminant, typique des conditions pédoclimatiques de ce territoire, associé à des landes humides et sèches de type atlantique.
Au niveau des menaces, bien que les boisements filtrent une partie des intrants, les vignes constituent des sources de pollution des eaux importantes, car les vignobles occupent plus de 60 % du bassin versant.
Le Ragondin et l’Écrevisse de Louisiane sont présents sur le site. Des impacts sur les berges, les digues et la végétation hygrophile ont été constatés. Ces modifications mettent en péril l’état de conservation des étangs et leur rôle d’habitat d’espèces patrimoniales.
Les limites englobent l’étang principal et trois autres étangs de plus petite taille, ainsi que leurs boisements riverains situés en amont, le long des ruisseaux adducteurs qui jouent un rôle de corridor écologique notamment pour le déplacement et l’hivernage des cistudes. Les zones herbagères représentent des lieux privilégiés pour la ponte.
Des parcelles de vignes adjcentes ont été englobées pour la flore déterminante qu'elles hébergent.