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Ce massif forestier est situé dans le piémont calcaire commingeois. Il est constitué d’un ensemble de monts dont les principaux, le Mont, les Paloumères et la Serre, dépassent les 800 m d’altitude. Il existe un fort contraste de la végétation en fonction de l’exposition des versants, de la topographie et de la nature des affleurements rocheux. En effet, la présence de versants pentus, de pentes douces, d’affleurements rocheux diversifiés, d’expositions variées et de situations confinées (ravin de Goutes) engendre une diversité de peuplements forestiers. Dans la forêt domaniale de Juzet-d’Izaut, des manteaux préforestiers denses à buis et des peuplements de chênes recouvrent des surfaces en soulane tandis que l’on découvre sur la crête et en ombrée une hêtraie montagnarde. Des chênaies pubescentes thermoxérophiles correspondent à un habitat déterminant (41.711). On rencontre également des peuplements dominés par des tilleuls sur les pentes du bois de Rasure, ainsi que des boisements dominés par le Charme dans des contextes écologiques variés. Ce territoire présente par ailleurs des biotopes souterrains, et plusieurs cavités ont été recensées : le gouffre et la grotte de Gèles, ainsi que la grotte du Mont. Les pelouses, les landes et les prairies sont rares. Elles sont principalement localisées au sommet du Plan de la Croix et dans la partie nord-est de ce territoire. Outre la diversité des habitats forestiers, l’enjeu majeur du site concerne la présence de la Bacchante (Lopinga achine), un papillon déterminant rare et protégé en France. Celui-ci vit dans des boisements clairsemés qui présentent une strate herbacée bien développée. Concernant la flore, l’Aubépine à deux styles (Crataegus laevigata) s’épanouit dans les peuplements âgés de chênes, dans des ambiances fraîches à humides. Cet arbuste déterminant est assez commun dans le Comminges. Notons également la présence de l’If (Taxus baccata, déterminant), vraisemblablement rare sur ce site. En soulane, le Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica), compose la strate arbustive des bois thermophiles de chênes pubescents. La Myrtille (Vaccinium myrtillus) se développe en sous-bois d’un peuplement composé par des hêtres, des charmes et des châtaigniers, à moins de 500 m d’altitude. Le réseau souterrain de ce site est potentiellement favorable à plusieurs groupes faunistiques, notamment des chauves-souris, plusieurs espèces patrimoniales ayant de plus été recensées dans des cavités non loin de cette ZNIEFF. Ces biotopes pourraient également accueillir des invertébrés souterrains rares et déterminants. Par exemple, Bathysciola lapidicola et Geotrechus trophonius, deux coléoptères cavernicoles déterminants, ont été localisés dans la grotte de Gouillou. Ce site est situé à 2 km au nord-ouest de la grotte et du gouffre de Gèles. Des inventaires complémentaires sont donc souhaitables pour cette ZNIEFF qui présente de fortes potentialités.
Sur une grande partie de son linéaire, le contour de la zone correspond aux limites du massif forestier, la diversité des peuplements forestiers étant un des enjeux de ce site. Au sud-est, les limites suivent la ligne de crête de la Serre. La zone constitue un ensemble homogène d’un point de vue géomorphologique et écologique.
